Photo : Le DG GIM UEMOA, Minayegnan Coulibaly, en famille avec les officiels, à Cotonou, ce vendredi 14 novembre
Huit États, un destin commun, mais huit réalités différentes. L’Union Économique et Monétaire Ouest Africaine (UEMOA) a décidé de déconcentrer l’organisation du Salon Monétique de l’Union. Ainsi le Bénin donne le top des SMN dans les huit pays membres de l’UEMOA. Sous la vision régionale de GIM UEMOA, la première édition du Salon Monétique National s’est ouverte du vendredi 14 au samedi 15 novembre, à Cotonou, consacrant un tournant stratégique pour les acteurs de la finance numérique dans l’espace UEMOA.
Plateforme d’échanges de haut niveau
Placé sous le thème “Monétique 3.0 : connecter les économies, sécuriser les échanges, autonomiser les citoyens de la région UEMOA”, l’événement ambitionne d’offrir une plateforme d’échanges de haut niveau autour des innovations qui redessinent les usages et les infrastructures de paiements dans la sous-région. Dans la capitale économique béninoise, durant deux jours, régulateurs, opérateurs de téléphonie mobile, fintechs, banques et fournisseurs de solutions de paiement sans oublier les étudiants en monétique, se sont retrouvés pour discuter d’une question centrale : comment la monétique peut-elle devenir un levier d’intégration économique et d’inclusion financière, tout en garantissant un environnement transactionnel plus sûr et plus résilient ?
Bâtir un écosystème intégré
Au cœur des débats, le concept de “Monétique 3.0” renvoie à une nouvelle génération de services fondés sur l’interopérabilité, la cybersécurité renforcée, l’intelligence artificielle et la dématérialisation avancée. Pour les organisateurs, à l’image du Directeur Général du GIM UEMOA, Minayegnan Coulibaly, il s’agit de dépasser la simple digitalisation des paiements pour bâtir un écosystème intégré, capable d’accompagner la croissance des échanges intra-communautaires et de soutenir les ambitions économiques de l’UEMOA.
Connecter les économies
Les intervenants ont notamment insisté sur l’urgence de « connecter les économies » afin de fluidifier les transactions transfrontalières, encore freinées par des infrastructures disparates. Des démonstrations de solutions d’interopérabilité interbancaire, de portefeuilles électroniques évolutifs et de plateformes de paiement instantané figurent parmi les principales attractions du salon.
La sécurité des échanges, autre pilier du thème, a également occupé une place centrale. Face à la montée des cybermenaces, experts et spécialistes de la sécurité ont présenté de nouvelles approches basées sur la biométrie, la tokenisation ou l’authentification multicouche, visant à renforcer la confiance des utilisateurs et des institutions.
Autonomiser les citoyens
Enfin, l’événement met en lumière la nécessité d’autonomiser les citoyens grâce à des outils de paiement plus accessibles. L’inclusion financière reste un défi majeur dans la région, où une partie significative de la population demeure en marge des services bancaires traditionnels. La monétique de troisième génération pourrait, selon les participants, réduire cette fracture en offrant des solutions adaptées aux réalités locales : paiements mobiles simplifiés, écosystèmes marchands digitalisés, micro-services financiers décentralisés.
Alimenter les stratégies nationales
Avec cette première édition, le Salon Monétique National s’installe comme un rendez-vous incontournable pour accompagner la transformation numérique des économies nationales dans la sous-région ouest-africaines. Les recommandations issues des panels devraient alimenter les stratégies nationales et régionales visant à faire de la Monétique 3.0 un moteur de développement inclusif et sécurisé au sein de l’UEMOA. Rappelons que la conférence inaugurale animée par le premier responsable du GIM UEMOA, a retenu l’attention de tous les participants au regard de la qualité des expositions, des débats et des questions.
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