Photo : Le Représentant du président de la Commission de l’Union Africaine, le Chef de la Division de la Gouvernance et des Droits de l’Homme, Issaka Garba Abdou, à Cotonou, ce jeudi 20 novembre
Alors que la Conférence des États parties à la Charte africaine des valeurs et principes de la fonction publique et de l’administration se profile pour 2026, le Bénin s’apprête à franchir une étape décisive : la soumission de son Rapport national à la Commission de l’Union Africaine (CUA). Un exercice obligatoire, mais surtout une opportunité politique majeure pour le gouvernement du président Patrice Talon. C’est dans cet esprit qu’un atelier de formation pour bien préparer le Rapport a été organisé par la Commission de l’Union Africaine (CUA), à Cotonou, du lundi 17 au jeudi 20 novembre, sur l’outil SPAT. L’un des objectifs de cet outil d’évaluation est de fournir des connaissances pratiques de la charte africaine et les lignes directrices pour le rapportage. Une formation qui s’est déroulée du début jusqu’à la fin sous la présence effective du Représentant du président de la Commission de l’Union Africaine, le Chef de la Division de la Gouvernance et des Droits de l’Homme, Issaka Garba Abdou.
Un devoir de redevabilité continentale
Adoptée pour promouvoir l’éthique, la transparence et la qualité du service public en Afrique, la Charte africaine impose aux États parties de rendre compte périodiquement de leurs avancées. Pour le Bénin, pays engagé depuis 2016 dans une refondation profonde de son administration sous le leadership éclairé du président Patrice Talon, ce Rapport est plus qu’un impératif technique : c’est une tribune continentale. La transmission du document à la Commission de l’UA permettra non seulement d’évaluer les réformes menées, mais aussi d’inscrire durablement le pays dans la dynamique continentale de modernisation administrative et de bonne gouvernance.
L’occasion de montrer les mutations du « Bénin Révélé »
Depuis le lancement du Programme d’Actions du Gouvernement (PAG), dit « Bénin Révélé », le pays a engagé une série de transformations visant à renforcer l’efficacité de l’État : digitalisation accélérée des services publics, lutte accrue contre la corruption, professionnalisation de la fonction publique, réformes de gestion des ressources humaines, sans oublier la décentralisation et la rationalisation des structures administratives. La Conférence des États parties de 2026 offrira une scène idéale pour présenter ces acquis, chiffres et exemples à l’appui.
Un enjeu diplomatique et d’influence
Pour le locataire du Palais de La Marina, à Cotonou, la capitale économique béninoise, il s’agira de démontrer que le modèle béninois, souvent cité comme l’un des plus ambitieux du continent en matière de gouvernance, répond aux standards africains et contribue à les élever. Dans un contexte où les États membres cherchent à affirmer leur leadership régional, la contribution béninoise revêt une dimension diplomatique stratégique. En se positionnant comme un pays modèle sur la réforme administrative, le Bénin peut renforcer sa voix au sein des instances continentales et peser davantage sur les orientations futures de la gouvernance publique en Afrique.
Une étape préparatoire cruciale
Au-delà de l’exercice technique, le Rapport permettra de mettre en avant la cohérence des politiques publiques béninoises, mais aussi de solliciter un appui accru des partenaires africains sur les chantiers encore ouverts : formation continue des agents publics, interconnexion des administrations, évaluation de la performance ou encore amélioration de la qualité du service aux citoyens. La rédaction du Rapport, coordonnée par les autorités compétentes, implique une large collecte de données, la consultation des ministères sectoriels et la consolidation des résultats obtenus. Un travail fastidieux, mais indispensable pour présenter en 2026 un document crédible, complet et politiquement porteur.
Vers une reconnaissance continentale ?
Alors que l’Afrique réfléchit à la fonction publique de demain, le rendez-vous de 2026 pourrait devenir pour le Bénin un moment de reconnaissance officielle des efforts consentis depuis presque une décennie. Et pour le président Patrice Talon, qui a fait de la performance administrative un marqueur de son action conduite avec rigueur et compétences par sa collaboratrice à la tête du Ministère du Travail et de la Fonction Publique (MTFP), Adidjatou Mathys, une occasion inédite de montrer, sur la scène africaine, la réalité du « Bénin Révélé ». Il convient de rappeler que la Charte Africaine des Valeurs et Principes de la Fonction Publique et de l’Administration a été adoptée en 2011, entrée en vigueur en 2016 (l’année de l’élection du président sortant Patrice Talon) elle compte 25 articles.













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