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CEDEAO : « Le terrorisme menace désormais toute l’Afrique de l’Ouest », alerte l’organisation

Photo : Le président de la Commission de la CEDEAO, Omar Touray


La Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) a tiré la sonnette d’alarme, ce mercredi 19 novembre. Dans un message publié sur son compte officiel du réseau social X (anciennement Twitter), l’organisation régionale affirme que le terrorisme « menace désormais toute l’Afrique de l’Ouest », mettant en garde contre une expansion préoccupante de l’insécurité dans l’ensemble de la sous-région.

Un appel à la vigilance collective

Le message, bref mais incisif, met en avant l’accélération de la violence armée dans plusieurs zones frontalières et l’extension progressive des groupes terroristes vers des pays jusque-là relativement épargnés. La CEDEAO y souligne que la menace n’est plus circonscrite au Sahel, mais qu’elle « s’étend vers le littoral et les centres urbains », transformant la lutte antiterroriste en un enjeu régional majeur. Selon l’organisation, la porosité des frontières, la circulation accrue d’armes et les failles de coordination entre certains États favorisent la mobilité des groupes armés. Elle appelle donc à une réaction concertée et urgente.

« Risque de contagion généralisée »

Depuis plus d’une décennie, le Burkina-Faso, le Mali et le Niger sont au cœur des violences jihadistes. Mais ces dernières années, plusieurs pays côtiers (le Bénin, le Togo ou encore la Côte d’Ivoire) ont enregistré des incursions ou des attaques attribuées à des groupes terroristes. La CEDEAO alerte désormais sur un « risque de contagion généralisée » dans un contexte où la région connaît d’importantes tensions politiques et diplomatiques, compliquant la coordination sécuritaire. L’organisation avertit que l’instabilité d’un pays a des répercussions immédiates sur l’ensemble de ses voisins.

Coopération régionale à renforcer d’urgence

Face à la progression de la menace, la CEDEAO demande aux États membres de :

  • renforcer le partage de renseignements ;
  • coordonner davantage leurs opérations militaires ;
  • consolider les dispositifs de surveillance des frontières ;
  • lutter plus efficacement contre les financements illicites des groupes armés ; et
  • investir dans la prévention de la radicalisation des jeunes.

Dans son message, l’organisation rappelle que « l’unité régionale est la seule réponse durable » face à des réseaux qui ne reconnaissent aucune frontière et exploitent les divisions politiques.

Vers une mobilisation accrue ?

Bien que la CEDEAO n’ait pas annoncé de mesures immédiates, plusieurs diplomates estiment que cette prise de parole pourrait préparer la tenue prochaine d’une réunion d’urgence consacrée à la sécurité régionale. L’objectif serait de redéfinir une stratégie commune face à une menace dont l’ampleur dépasse aujourd’hui les capacités d’un seul État. En publiant cet avertissement sur X, la CEDEAO envoie un signal clair : l’Afrique de l’Ouest se trouve à un tournant sécuritaire, et seule une approche collective permettra d’enrayer la progression du terrorisme. Ci-dessous, l’intégralité du message publié par la CEDEAO, dont la rédaction differenceinfobenin.com et celle du journal quotidien « Différence Info » du Groupe de presse « DIFFÉRENCE », ici à Porto-Novo, ont noté.

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