Photo : Le Représentant Résident de la CEDEAO au Bénin, Amadou Diongue, et le SG MEM, Kanon Basile Adjo, en famille avec les participants, à Cotonou, ce lundi 24 novembre
Le secteur de l’énergie au Bénin franchit une nouvelle étape dans sa transition vers des solutions plus propres et accessibles. Ce lundi 24 novembre, s’est ouvert dans la capitale économique béninoise, Cotonou, un atelier de validation du Rapport provisoire des documents de politique et de stratégie nationale de promotion du Gaz de Pétrole Liquéfié (GPL), un processus réalisé avec l’appui de la Commission de la Communauté Économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO). L’initiative vise à doter le pays d’un cadre stratégique cohérent pour accélérer l’adoption du GPL, une énergie domestique à la fois plus propre et plus sûre que la biomasse traditionnellement utilisée dans les ménages béninois.
Une réforme majeure pour un secteur clé
Présidant la cérémonie d’ouverture, le ministre de l’Énergie, de l’Eau et des Mines, Didier José Tonato, par la voix du Secrétaire Général du Ministère de l’Énergie, de l’Eau et des Mines, a rappelé les enjeux qui motivent cette démarche. « Le Gouvernement, dans le cadre de sa politique de développement durable, a engagé une réforme majeure du sous-secteur du GPL, avec pour objectif de renforcer la disponibilité et l’accessibilité du gaz domestique et de promouvoir son utilisation en remplacement des sources d’énergie traditionnelle, notamment la biomasse. », a déclaré Basile Kanon Adjo devant les représentants institutionnels, notamment le Représentant Résident de la CEDEAO auprès de la République du Bénin, Amadou Diongue, ainsi que des experts nationaux et partenaires techniques.
Un enjeu environnemental et socio-économique
Le représentant du patron du Ministère de l’Énergie, de l’Eau et des Mines (MEEM) a insisté sur le caractère stratégique de l’étude dont les conclusions provisoires sont soumises à validation : « Face à ce contexte, l’étude relative à l’élaboration de la Politique et de la Stratégie Nationale de promotion du GPL revêt une importance capitale. », soutient Basile Kanon Adjo. Selon les experts présents, la réduction de la dépendance à la biomasse est devenue un impératif national. Au Bénin, plus de 60% des ménages utilisent encore le bois-énergie ou le charbon de bois pour la cuisson, une pratique qui accentue la déforestation et expose les populations, notamment les femmes et les enfants, à des risques sanitaires liés à la pollution de l’air intérieur.
Un appui technique et institutionnel régional
Le développement du GPL apparaît ainsi comme une solution durable permettant de concilier santé publique, protection de l’environnement et amélioration des conditions de vie. La CEDEAO, qui accompagne le processus, voit dans l’initiative béninoise une avancée conforme à sa politique énergétique régionale, laquelle encourage les États membres à moderniser leurs filières et à rendre l’énergie propre plus abordable. L’atelier permettra d’intégrer les contributions des acteurs du secteur avant la finalisation des documents stratégiques. Leur adoption ouvrira la voie à un plan d’action devant encadrer la distribution, la tarification, la sécurité et la promotion du GPL sur l’ensemble du territoire.
Vers une transition énergétique plus inclusive
En plaçant cette réforme au cœur de ses priorités, le gouvernement réaffirme son ambition de faire du GPL un pilier de la transition énergétique nationale. Les discussions engagées au cours de l’atelier devraient fournir les derniers ajustements nécessaires pour doter le Bénin d’une politique solide, propice à l’essor d’un secteur dont les impacts économiques et environnementaux sont déjà largement reconnus. La validation définitive du rapport est attendue dans les prochains jours, marquant une étape décisive vers un accès plus large des ménages béninois à des solutions énergétiques modernes et durables. Rappelons que l’atelier prendra fin, le mercredi 26 novembre prochain.

















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