Photo : Le président Patrice Talon
Le Bénin, que dirige le président Patrice Talon depuis mercredi 6 avril 2016, franchit un cap décisif dans la modernisation de son paysage énergétique. En effet, avec la mise en œuvre de la politique nationale de promotion du Gaz de Pétrole Liquéfié (GPL) pour la période 2026-2035, le pays s’impose progressivement comme l’un des modèles les plus avancés d’Afrique de l’Ouest en matière de transition énergétique domestique. Une ambition portée par trois maîtres-mots : sécurité, accessibilité et durabilité. Laquelle épouse la Stratégie Régionale de vulgarisation du GPL comme énergie domestique, adoptée par le Conseil des Ministres de la CEDEAO, à Ouagadougou, au Burkina-Faso, le 7 février 2020.
Un virage stratégique pour réduire la dépendance au bois-énergie
Longtemps dominé par l’usage du bois et du charbon de bois dans les ménages (plus de 60% des foyers il y a encore une décennie), le Bénin inscrit désormais le GPL au cœur de sa stratégie de réduction de la pression sur les ressources forestières. L’objectif annoncé est clair : faire basculer une majorité de ménages vers des sources d’énergie propres et diminuer significativement la déforestation liée au bois-énergie. Il faut noter que le GPL n’est pas seulement un combustible de substitution. C’est un levier de protection de notre environnement, mais aussi de transformation socio-économique.
Des mesures fortes pour rendre le GPL plus sûr et plus accessible
Le gouvernement du président Patrice Talon a misé sur un ensemble de réformes structurantes qui, combinées, ont accéléré l’adoption du GPL dans les villes comme dans les zones rurales :
- standardisation des équipements pour réduire les risques d’incidents domestiques ;
- subventions ciblées pour les foyers à faible revenu, facilitant l’acquisition de kits complets (bouteilles, brûleurs, détendeurs) ;
- déploiement de centres de distribution et de requalification sur l’ensemble du territoire, garantissant un approvisionnement continu et sécurisé ;
- encouragement des partenariats privés, permettant l’extension rapide du réseau de distribution.
Résultat : en moins de dix ans, le taux d’utilisation du GPL domestique a connu une croissance sans précédent, positionnant le Bénin parmi les leaders de la sous-région.
Un impact direct sur la santé publique et l’économie des ménages
La transition vers le GPL a déjà montré ses effets. Les services de santé rapportent une baisse notable des maladies respiratoires liées aux fumées de cuisson. Dans les foyers, les femmes (principales utilisatrices des combustibles domestiques) témoignent d’un gain de temps et d’efficacité, la cuisson au gaz étant plus rapide et plus propre. Sur le plan économique, la réforme a permis une stabilisation des prix du GPL grâce à l’amélioration de la chaîne logistique et du stockage, réduisant la vulnérabilité du marché aux fluctuations internationales.
Un horizon 2035 tourné vers la durabilité
La feuille de route 2026-2035 ne se limite pas à la diffusion du GPL. Elle s’inscrit dans une vision plus large de transition énergétique durable, incluant le développement du biogaz, la promotion des foyers améliorés et l’intégration progressive d’alternatives renouvelables. À l’heure où la région ouest-africaine se mobilise face aux défis climatiques, le Bénin entend poursuivre son rôle de pionnier. « Nous voulons faire du pays un exemple de transition énergétique inclusive, où chaque ménage accède à une énergie propre, sûre et abordable. », souligne une source au Ministère de l’Énergie, de l’Eau et des Mines (MEEM).
Un leadership régional salué
Face à ce succès, plusieurs pays voisins observent de près le modèle béninois, notamment les pays voisins comme le Togo, le Niger et le Burkina-Faso. Pour les experts, le Bénin illustre qu’une transition énergétique domestique réussie repose autant sur la modernisation du secteur que sur la formation, la sensibilisation et la proximité avec les populations. Avec cette politique ambitieuse, le Bénin démontre que la transition énergétique n’est pas seulement une affaire d’infrastructures, mais aussi de vision, de gouvernance et de volonté politique. Une dynamique qui pourrait bien redessiner, à terme, le paysage énergétique de toute la région.


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