Photo : Le chef de l’État béninois, Patrice Talon (rouge), et le ministre de l’Énergie, de l’Eau et des Mines, Didier José Tonato (vert), à Cotonou, dimanche 7 août 2016
Réuni en Conseil des ministres, ce mercredi 3 décembre, sous la présence effective du président Patrice Talon, au Palais de La Marina, à Cotonou, le gouvernement béninois a adopté un décret majeur dans le secteur de l’énergie. Le texte fixe désormais les normes minimales de performance énergétique ainsi que le système d’étiquetage énergétique applicables aux lampes électriques et aux appareils électroménagers neufs mis sur le marché national. Cette mesure, inscrite au chapitre Énergie, Eau et Mines des décisions normatives du jour, marque une étape importante dans la politique d’efficacité énergétique du pays.
Un marché mieux régulé face à l’explosion des équipements électriques
Depuis plusieurs années, notamment cette dernière décennie, il faut reconnaître que le Bénin connaît une croissance soutenue de l’accès à l’électricité, accompagnée d’une forte augmentation de la consommation domestique. Sans encadrement strict, le marché béninois reste inondé de lampes et d’appareils importés, souvent énergivores et de faible qualité. Le nouveau décret vise à mieux contrôler ces importations en imposant des seuils minimaux de rendement : seuls les produits respectant ces standards pourront être commercialisés. Les distributeurs et importateurs seront désormais tenus d’afficher une étiquette énergétique standardisée renseignant sur la consommation, la classe énergétique et la performance globale des appareils.
Un outil de protection pour les consommateurs
Ce système d’étiquetage permettra aux ménages de comparer plus facilement les modèles disponibles et de choisir des équipements moins coûteux à l’usage. Au-delà du simple achat, le gouvernement du président Patrice Talon espère ainsi orienter durablement les habitudes des consommateurs vers des produits économes et plus durables. « Il s’agit de garantir au citoyen la transparence sur la consommation réelle des appareils et de lutter contre la prolifération de produits énergivores. », explique-t-on au Ministère de l’Énergie, de l’Eau et des Mines (MEEM) dirigé par Didier José Tonato.
Un levier pour réduire la facture énergétique nationale
L’enjeu est aussi macroéconomique. En améliorant progressivement l’efficacité énergétique du parc d’équipements, l’État espère :
- réduire la pression sur le réseau électrique national, particulièrement en période de forte demande ;
- limiter les importations d’électricité, toujours coûteuses pour les finances publiques ;
- contribuer aux engagements climatiques du Bénin, notamment en matière de réduction d’émissions et de transition énergétique.
Selon plusieurs experts énergétiques contactés par la rédaction differenceinfobenin.com et celle du journal quotidien « Différence Info » du Groupe de presse « DIFFÉRENCE », ici à Porto-Novo, , l’adoption de normes obligatoires pour les appareils électroménagers constitue l’un des moyens les plus rapides et les moins coûteux pour améliorer l’efficacité énergétique d’un pays.
Une décision structurante, alignée sur les standards internationaux
Ce décret rapproche le Bénin des pratiques déjà en vigueur dans de nombreux pays, aussi bien en Afrique qu’au niveau international. L’étiquetage énergétique est devenu un outil incontournable pour harmoniser les marchés, lutter contre les équipements de mauvaise qualité et encourager l’innovation des fabricants. En adoptant ce texte, le gouvernement béninois franchit un pas décisif vers une gestion plus rationnelle de l’énergie. Le décret combine protection des consommateurs, réduction des dépenses nationales et engagement environnemental. Il devrait contribuer, à moyen terme, à moderniser le marché des lampes et appareils électroménagers et à renforcer la résilience énergétique du pays.
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