Photo : Le président togolais, Faure Essozimna Gnassingbé, à Abidjan, lors d’une visite officielle de travail et d’amitié en Côte d’Ivoire, jeudi 14 avril 2022
Une douzaine d’officiers des forces spéciales ivoiriennes auraient été interpellés ces derniers jours sur le territoire togolais, selon des sources concordantes. Présentés par les autorités de Lomé comme des éléments « séditieux », ces militaires encourraient de lourdes peines, allant jusqu’à la réclusion à perpétuité, si les charges retenues contre eux étaient confirmées. Les circonstances exactes de ces arrestations restent, à ce stade, entourées de zones d’ombre.
Infraction aux règles de coopération militaire
D’après les informations disponibles, les officiers concernés auraient été arrêtés dans le cadre d’une opération de sécurité menée par les forces togolaises. Les motifs précis (tentative de déstabilisation, atteinte à la sûreté de l’État ou infraction aux règles de coopération militaire) n’ont pas été officiellement détaillés. À Yamoussoukro, les autorités ivoiriennes n’ont pas encore communiqué de manière exhaustive sur l’affaire. Des démarches diplomatiques seraient toutefois en cours afin d’obtenir des clarifications et d’assurer le suivi consulaire des ressortissants concernés.
Le souvenir d’un précédent récent dans la sous-région
Du côté de Lomé, la prudence est de mise, les responsables évoquant un dossier « sensible » relevant de la sécurité nationale. Cet épisode ravive le souvenir d’un précédent récent dans la sous-région. Rappelons qu’en 2022, un différend similaire avait opposé la Côte d’Ivoire au Mali après l’arrestation de soldats ivoiriens à Bamako. À l’issue de longues négociations diplomatiques, les militaires (parmi lesquels figurait une femme) avaient finalement été libérés, contribuant à l’apaisement des tensions entre les deux pays.
Les mécanismes de dialogue entre États ouest-africains
Dans un contexte régional marqué par une instabilité persistante et une coopération sécuritaire parfois fragile, l’affaire togolaise pourrait mettre à l’épreuve les mécanismes de dialogue entre États ouest-africains. Les prochains jours seront déterminants pour mesurer l’évolution de ce dossier et ses répercussions sur les relations bilatérales entre Lomé et Yamoussoukro. Il est à signaler que le président ivoirien Alassane Dramane Ouattara était parmi les chefs d’État absents à la 68ᵉ Session ordinaire de la Conférence des Chefs d’État et de Gouvernement de la CEDEAO, ce dimanche 14 décembre, à Abuja, au Nigeria. Qu’est-ce que Faure Essozimna Gnassingbé va faire de cette douzaine d’officiers ivoiriens ? La réponse n’est pas à la rédaction differenceinfobenin.com et celle du journal quotidien « Différence Info » du Groupe de presse « DIFFÉRENCE », ici à Porto-Novo. Wait and see dit-on chez nos voisins de l’Est !


Soyez le premier a laisser un commentaire