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CAN : Depuis 1957, l’attente continue pour ces pays jamais qualifiés à une phase finale du tournoi continental

Soixante-huit ans après la première Coupe d’Afrique des Nations (CAN), le tableau des participants raconte autant d’histoires de succès que de rendez-vous manqués. Si certaines sélections ont bâti leur légende sur le continent, d’autres, en revanche, n’ont jamais encore goûté à l’élite du football africain. Depuis la création de la CAN en 1957, dix pays n’ont jamais réussi à se qualifier pour une phase finale du tournoi continental. Il s’agit du Tchad, de Djibouti, de l’Érythrée, de l’Eswatini, du Lesotho, de la Somalie, des Seychelles, de la Centrafrique, du Soudan du Sud et de São Tomé-et-Principe.

Des obstacles structurels persistants

Pour la majorité de ces nations, l’absence récurrente à la CAN s’explique par des facteurs bien identifiés : faiblesse des infrastructures sportives, manque de compétitions locales structurées, ressources financières limitées, ou encore instabilité politique et institutionnelle. Le Tchad et la Centrafrique, par exemple, disposent d’un vivier de talents indéniable, mais peinent à transformer ce potentiel en résultats durables sur la scène continentale. À l’autre extrémité du spectre, des pays comme les Seychelles ou São Tomé-et-Principe doivent composer avec une démographie réduite, rendant la constitution d’une sélection compétitive particulièrement complexe face aux géants africains.

Des réalités nationales contrastées

Certains cas appellent toutefois à la nuance. Le Soudan du Sud, indépendant seulement depuis 2011, ne peut être évalué selon les mêmes critères que des sélections plus anciennes. Encore en phase de construction, tant sur le plan institutionnel que sportif, le plus jeune État africain tente progressivement de poser les bases de son football. Comparer son parcours à celui du Tchad ou de la Centrafrique, engagés depuis plusieurs décennies dans les éliminatoires de la CAN, relèverait d’un raccourci injuste. D’autres nations, comme l’Érythrée ou la Somalie, ont vu leur développement footballistique fortement freiné par des contextes politiques et sécuritaires complexes, limitant leur présence régulière dans les compétitions internationales.

Un espoir toujours permis

Malgré ces constats, l’histoire récente de la CAN montre que les hiérarchies ne sont pas figées. Des sélections longtemps considérées comme mineures ont, ces dernières années, réussi à se hisser en phase finale, preuve que la persévérance, les réformes internes et l’investissement dans la formation peuvent porter leurs fruits. Pour ces dix pays encore absents du grand rendez-vous continental, la CAN demeure un horizon à conquérir. Un objectif sportif, certes, mais aussi un symbole fort d’intégration et de reconnaissance sur la scène du football africain. Rappelons que la prochaine Coupe d’Afrique des Nations (CAN) démarre, dimanche 21 décembre prochain, au Maroc.

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