Photo : La journaliste, Angela Kpéiga
Les investigations se poursuivent après la mutinerie avortée du 7 décembre, qui a ébranlé le Bénin et ravivé les inquiétudes autour de la stabilité des institutions républicaines. Dans ce contexte tendu, les autorités judiciaires compétentes ont ordonné, ce mardi 16 décembre, l’arrestation de la journaliste, écrivaine et activiste pour la cause féminine, Angela Kpeiga, afin d’établir d’éventuelles responsabilités dans les faits survenus. Journaliste en service à la Société de Radiodiffusion et de Télévision du Bénin (SRTB), la consœur se trouvait au cœur de l’actualité au moment des événements.
Après l’échec (…) à la résidence du chef de l’État
Rappelons que dans la nuit de la tentative de coup d’État, un groupe de militaires cagoulés conduit par le lieutenant-colonel Pascal Tigri, présenté comme le chef putschiste, a réussi à pénétrer dans les locaux de la télévision nationale pour y diffuser une déclaration annonçant le renversement du président Patrice Talon. Cette irruption est intervenue après l’échec de leur opération à la résidence du chef de l’État. Aux premières heures de ces événements, la journaliste a publié un message sur son compte Facebook, ci-dessous en capture d’écran.

Cette publication suscite aujourd’hui de nombreuses interrogations. « Où est le chef d’État-major ? Où est celui qui vend habituellement la mèche des coups d’État ? », a écrit Angela Kpeiga, une sortie qui a rapidement circulé sur les réseaux sociaux et provoqué une vague de réactions. Pour les enquêteurs, cette publication nécessite des explications.
Simple réaction personnelle ou connaissance préalable des faits
Les autorités cherchent à déterminer si ces propos relèvent d’une simple réaction personnelle face à une situation de crise ou s’ils traduisent une connaissance préalable des faits, voire une implication indirecte dans la tentative de déstabilisation des institutions. Dans l’opinion publique, l’émotion est palpable. Le pays tout entier, encore sous le choc de cette mutinerie, réclame la vérité et attend que toute la lumière soit faite sur les responsabilités, quelles qu’elles soient. En attendant les conclusions de la justice, l’interpellation d’Angela Kpéiga relance le débat sur le rôle des professionnels des médias en période de crise et sur les limites entre liberté d’expression et impératif de sécurité nationale.


Soyez le premier a laisser un commentaire