La Côte d’Ivoire a franchi un nouveau palier. Classée désormais au 8ᵉ rang des économies africaines, devant l’Angola, l’économie ivoirienne confirme sa trajectoire ascendante et son retour durable dans le cercle des locomotives du continent. Une performance portée par une croissance soutenue, une diversification progressive de son appareil productif et une stabilité macroéconomique renforcée sous la présidence d’Alassane Dramane Ouattara.
Dépendante des matières premières agricoles
Depuis plus d’une décennie, la capitale économique ivoirienne, Abidjan, capitalise sur un rythme de croissance parmi les plus dynamiques d’Afrique subsaharienne. Longtemps dépendante des matières premières agricoles (cacao en tête) la Côte d’Ivoire a engagé une transformation structurelle de son économie. Industrie agroalimentaire, BTP, énergie, télécommunications et services financiers constituent désormais des piliers essentiels de cette expansion.
Des leviers de développement
Le pays s’impose également comme un hub logistique et commercial en Afrique de l’Ouest, profitant de ses infrastructures portuaires et routières modernisées. Cette montée en puissance s’inscrit dans une stratégie politique assumée. Sous Alassane Dramane Ouattara, ancien économiste international, l’État ivoirien a fait du climat des affaires, de l’investissement privé et des grands projets structurants des leviers de développement. Les réformes économiques, saluées par les institutions financières internationales, ont renforcé la crédibilité de Yamoussoukro sur les marchés régionaux et internationaux.
Un défi central demeure
Mais derrière les indicateurs flatteurs, un défi central demeure : transformer cette dynamique macroéconomique en un financement durable et inclusif de l’économie réelle. L’accès au crédit reste limité pour de nombreuses PME, pourtant essentielles à la création d’emplois. La question de la transformation locale des matières premières, de la montée en gamme industrielle et de l’innovation demeure également cruciale pour ancrer la croissance dans le long terme.
Retour au premier plan
À l’échelle continentale, la Côte d’Ivoire nourrit désormais de nouvelles ambitions. Son positionnement économique lui confère un rôle stratégique dans l’intégration régionale, notamment au sein de l’UEMOA et de la CEDEAO. Abidjan entend peser davantage dans les échanges africains, à l’heure où la Zone de libre-échange continentale africaine (ZLECAf) redessine les équilibres économiques du continent. En s’imposant devant l’Angola dans le classement des économies africaines, la Côte d’Ivoire ne signe pas seulement une performance statistique. Elle confirme son retour au premier plan et ouvre un nouveau chapitre : celui de la consolidation, de l’inclusion et d’un leadership économique africain à construire sur la durée.
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