CRIET : « C’est la fête » en prison pour le député LD Soumaïla Sounon Boké entré avec mandat de dépôt

Photo : L’honorable député Soumaïla Sounon Boké

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Le député du parti d’opposition Les Démocrates (LD), Soumaïla Sounon Boké, n’est plus libre de ses mouvements. L’élu du peuple a été déposé en prison sous mandat de dépôt, ce mardi 23 décembre, après sa présentation au Procureur spécial de la Cour de Répression des Infractions Économiques et du Terrorisme (CRIET). Arrêté par la police puis placé en garde à vue dans le cadre des enquêtes liées à la tentative du coup d’État échouée contre le président Patrice Talon, la nuit du samedi 6 au dimanche 7 décembre, le Parlementaire est maintenu dans les liens de la justice pour « incitation à la rébellion » et « harcèlement par voie électronique ».

« C’EST LA FÊTE »

Soumaïla Sounon Boké

Les faits que le mis en cause ne reconnaît pas selon son conseil, Me Boubacar Baparape. Le député en exercice demande que son dossier soit traité avec « un peu de bienveillance ». Rappelons que dès les premières heures suivant la diffusion des informations provenant des mutins après leur brève prise de la SRTB, dimanche 7 décembre, l’élu démocrate a publié un message dans un groupe privé. Alors que les putschistes annonçaient une tentative de prise de pouvoir, le député aurait réagi par un commentaire laconique, mais lourd de sens : « C’EST LA FÊTE ». Une expression qui n’a pas manqué d’attirer l’attention des services de sécurité et des autorités judiciaires.

« (…) C’est une procédure de flagrance »

Me Aboubacar Baparape

Soumaïla Sounon Boké qui soutient que cette publication a été sortie de son contexte, passe sa première nuit derrière les barreaux à la prison civile d’Akpro-Missérété, dans le département de l’Ouémé, au Sud-est du Bénin. Son procès s’ouvre le mardi 30 décembre prochain, « comme c’est une procédure de flagrance », précise son conseil. Le parti Les Démocrates de l’ancien président, Dr Thomas Boni Yayi (2006-2016), dénonce l’arrestation du député alors qu’une session ordinaire est en cours à l’Assemblée nationale pour la levée de son immunité parlementaire.