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Dernier acte présidentiel : L’armée saluée, les « marginaux » dénoncés, Patrice Talon appelle à défendre la République et à barrer la route aux ennemis du progrès

Photo : Le Directeur de Cabinet Militaire du chef de l’État, le général Bertin Bada, à Porto-Novo, ce mardi 23 décembre


Conformément aux dispositions de l’article 72 de la Loi n° 2025-20 du 17 décembre 2025, modifiant et complétant la loi n° 90-32 du 11 décembre 1990 portant Constitution de la République du Bénin, telle que révisée par la loi n° 2019-40 du 7 novembre 2019, le président de la République, Patrice Talon, s’est rendu, ce mardi 23 décembre, à l’Assemblée nationale pour délivrer son traditionnel message sur l’état de la Nation. Cette adresse revêtait un caractère particulier : elle était la dixième et ultime du dernier mandat du chef de l’État.

Dans un discours empreint de solennité et de gravité, Patrice Talon a appelé à la responsabilité historique des générations successives, soulignant que « chaque génération devra apporter à la Nation éternelle sa part d’innovation, de génie constructif et de courage pour empêcher coûte que coûte les nostalgiques rétrogrades et les marginaux d’arrêter le progrès ». Au cœur de son propos, le président a rendu un hommage appuyé aux Forces de défense et de sécurité, saluant leur « loyauté à la République » face à l’attaque contre la Nation béninoise survenue le dimanche 7 décembre 2025.

Vive émotion dans l’hémicycle

Il a dénoncé des actes attribués à « des marginaux insensés, manipulés en quête de privilèges perdus », évoquant également l’implication de certaines autorités politiques et militaires. Cette déclaration a suscité une vive émotion dans l’hémicycle. À l’issue de ces mots, l’ensemble des députés s’est levé, ponctuant le moment d’une longue salve d’applaudissements. La scène s’est déroulée en présence du Directeur de Cabinet militaire du chef de l’État, le général Bertin Bada, dont l’émotion était palpable.

La fin d’un cycle politique

Ce dernier a récemment été frappé par un drame personnel, ayant perdu son épouse à la suite de l’attaque de leur domicile à Abomey-Calavi, dans la nuit de la tentative de coup d’État avortée. Au-delà des hommages et des mises en garde, ce message sur l’état de la Nation restera comme un discours de clôture, marquant la fin d’un cycle politique. Patrice Talon a ainsi voulu inscrire son ultime adresse dans une perspective de continuité républicaine, appelant à la vigilance, à l’unité nationale et à la préservation des acquis face aux menaces contre la stabilité et le progrès du Bénin.

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