Le calendrier a parfois des airs de clin d’œil de l’histoire. Soixante-quatre ans jour pour jour après sa seule victoire face au Sénégal (4-3), le Bénin retrouve à nouveau les Lions de la Téranga. C’était le 31 décembre 1961. Nous sommes désormais le 30 décembre 2025. Entre ces deux dates, des générations de joueurs, des épopées inachevées et une rivalité discrète mais chargée de symboles. Ce mardi soir à Tanger, au Maroc, les Guépards et les Lions s’affrontent pour la troisième et dernière journée des matchs de poules du groupe D de la Coupe d’Afrique des Nations (CAN) 2025. L’enjeu est de taille. Le Sénégal aborde cette rencontre avec 4 points, juste devant le Bénin, crédité de 3 unités.
Un souvenir ancien mais glorieux
Au même moment, la République Démocratique du Congo (4 points) croise le Botswana (0 point), rendant le scénario de qualification totalement ouvert. Pour le Bénin, ce duel dépasse la simple arithmétique du classement. Il ravive un souvenir ancien mais glorieux, celui de 1961, unique victoire béninoise face à un adversaire devenu, au fil des décennies, une référence du football africain. Depuis, le Sénégal a grandi, s’est imposé sur la scène continentale et mondiale, tandis que le Bénin a souvent dû se battre pour exister parmi les grandes nations du ballon rond africain. Ce face-à-face réveille aussi une cicatrice plus récente.
Une élimination douloureuse
En 2019, lors de la CAN en Égypte, les Lions de la Téranga avaient mis fin au parcours béninois en huitième de finale. Une élimination douloureuse, vécue comme une occasion manquée, mais aussi comme une étape fondatrice pour une sélection en quête de reconnaissance. Alors, simple coïncidence du calendrier ou signe du destin ? Le rapprochement des dates intrigue, alimente les discussions et nourrit l’imaginaire collectif.
Un « défi à relever »
Dans le camp béninois, on se garde bien de parler de revanche, préférant évoquer une « opportunité » et un « défi à relever ». Côté sénégalais, le discours reste mesuré, conscient du piège que peut représenter un adversaire dos au mur. Une chose est certaine : à Tanger, ce 30 décembre 2025, le passé et le présent se croiseront sur la pelouse. Et si l’histoire ne se répète jamais à l’identique, elle offre parfois aux audacieux la possibilité de la bousculer.


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