Photo : Le président Patrice Talon lors de son investiture le 6 avril 2016, à Porto-Novo
Adoptée jeudi 31 octobre dernier, par l’Assemblée nationale, la nouvelle Constitution du Bénin donne un avantage au président en exercice. L’entré en vigueur de la loi N°2019-40 portant révision de la loi N°90-032 du 11 décembre 1990 portant Constitution de la République du Bénin, oblige Patrice Talon à aller au-delà de 5 avril 2021 minuit. En effet, cette nouvelle Constitution rallonge désormais le mandat présidentiel de quelques jours au Bénin. Débuté par la prestation de serment le 6 avril 2016 à Porto-Novo, la capitale du Bénin, le premier mandat présidentiel de l’actuel chef de l’État devrait constitutionnellement prendre fin le 5 avril 2021 à minuit. Au regard du respect d’une loi fondamentale, il est à rappeler que la nouvelle Constitution du Bénin dispose que le président élu en 2021 va prêter serment le dernier dimanche du mois de mai. Ce mercredi 20 novembre, le sujet sur la prorogation du mandat du président de la République a été évoqué au Palais de la Marina. C’était à l’occasion du traditionnel point de presse qui a lieu après le Conseil des ministres du gouvernement du Bénin. À cette occasion, le ministre de la Communication et Porte-parole du gouvernement du Bénin a donné de la voix sur le sujet. À en croire Me Alain Sourou Orounla, en procédant à un réajustement de sa constitution, « le Bénin a gagné en démocratie ». Mais comment ? « Ceci, par l’alignement et l’ajustement de tous les mandats électifs des députés, des maires et du président de la République qui induit l’organisation d’élections générales. », a répondu indirectement l’avocat. « L’organisation scientifique et rationnelle de ces élections a entraîné un décalage dans les choses auxquelles nous sommes habituées. », poursuit-il.
« C’est une conséquence collatérale due à l’organisation plus performante de nos élections. »
Puis, il aborde le principal sujet. « Un décalage qui fait que le nouveau président entrant en fonction prêtera serment un peu plus tard que ce que nous avons l’habitude de faire. », a soutenu Alain Sourou Orounla. Le ministre de la Communication et Porte-parole du gouvernement béninois ne voit pas « la prestation de serment un peu plus tard » du nouveau président élu comme une prorogation à vrai dire de mandat pour le président sortant. « Ce n’est pas véritablement une prorogation de mandat. », a estimé l’homme de droit. À le croire, cela explique par contre la performance de l’organisation des élections qui seront désormais générale. « C’est une conséquence collatérale due à l’organisation plus performante de nos élections. », a déclaré Me Alain Sourou Orounla avant de souligner que cela n’avait pas besoin d’être relevée et surtout de faire l’objet « d’une polémique » que « je trouve veine et tellement superflu, inutile », a apprécié le membre du quatrième gouvernement de Talon. Pour l’avocat, les différents mandants considérés par la nouvelle Constitution sont équilibrés. « Les mandats respectent parfaitement les équilibres constitutionnels. », a affirmé Alain Sourou Orounla. Il convient de noter que, quoi qu’il arrive, le premier mandat de Patrice Talon sera prorogé jusqu’en mai 2021, le samedi 29 mai plus précisément. C’est une évidence.
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