Photo : Le président français, Emmanuel Macron, et la Chancelière allemande, Angela Merkel, à Bruxelles, le 20 juillet 2020
L’affaire de l’opposant russe Alexeï Navalny qui a tourné la répression des manifestations en Russie, fait monter les tensions. En effet, ce lundi 1er février, la France d’Emmanuel Macron a appelé l’Allemagne d’Angela Merkel à abandonner le projet de gazoduc Nord Stream 2 avec la Russie en réaction au sort qui est réservé à l’opposant russe Alexeï Navalny et à la répression de ses fans. « Nous avons toujours dit que nous avions les plus grands doutes sur ce projet dans ce contexte. », a déclaré le Secrétaire d’État français aux Affaires Européennes, Clément Beaune, sur la radio France Inter. La France insiste-t-elle donc pour un abandon du projet ? « On l’a déjà dit, en effet. », a-t-il répondu. Il faut souligner que les États-Unis et plusieurs pays Européens comme la Pologne voient déjà d’un mauvais œil ce nouveau gazoduc. Le projet vient doubler, en cause, Nord Stream 1 déjà en opération, jugeant qu’il va accroître la dépendance allemande et de l’Union Européenne (UE) vis-à-vis du gaz russe, et in fine de Moscou. Le sujet est aussi sur la table depuis l’empoisonnement présumé d’Alexeï Navalny dont ce dernier accuse principalement le président russe, Valdimir Poutine. L’arrestation de l’opposant russe dès son retour dans son pays le 17 janvier après cinq mois de convalescence en Allemagne et la répression des manifestations réclamant sa libération, ont encore bouleversé les choses.
Les européens envisagent par ailleurs l’adoption de nouvelles sanctions si l’homme fort de Kremlin continue la répression contre l’opposition russe. « Des sanctions on en a déjà prises, on pourrait en prendre mais il faut être lucide, cela ne suffit pas. », a estimé le Secrétaire d’État français aux Affaires Européennes. « Je pense que l’option Nord Stream est une option qui se regarde. », a ajouté Clément Beaune. « C’est une décision aujourd’hui allemande puisque c’est un gazoduc qui (arrive) en Allemagne. », indique-t-il. Il convient de relever que la chancelière allemande, Angela Merkel, a pour sa part réaffirmé récemment son attachement au projet. C’était le jeudi 21 janvier. À souligner que début décembre dernier, les travaux pour ce projet de plus de 9 milliards d’euros et d’une distance de 1200 kilomètres de liaison sous-marine avaient repris dans les eaux allemandes, après avoir été suspendus pendant près de douze (12) mois en raison de sanctions américaines. Il est à noter que la police russe a procédé hier, dimanche 31 janvier, à plus de 5.000 interpellations et bloqué le centre de plusieurs villes, dont Moscou, la capitale du pays. Ceci, au cours de nouvelles manifestations pour exiger la libération de l’opposant Alexeï Navalny toujours en prison. Pour l’heure, il urge de préciser que Berlin n’a pas encore réagi à la demande de Paris. Wait and see donc !
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