Photo : Le président de l’Assemblée nationale, Col Louis Gbèhounou Vlavonou, à Porto-Novo, ce jeudi 14 octobre
Le gouvernement du président Patrice Talon est plus que jamais bien outillé pour continuer son combat de retour des trésors royaux au Bénin. Le peuple béninois vient de lui doter d’une arme à patrimoine demandée par proposition à travers le Ministère de la Culture, des Arts et du Tourisme (MCAT). En effet, ce jeudi 14 octobre, l’Assemblée nationale a adopté à l’unanimité des députés présents à l’hémicycle. C’était au cours de la séance plénière qui a connu la présence au Palais des Gouverneurs, à Porto-Novo, des ministres de la Culture, des Arts et du Tourisme, Jean-Michel Hervé Abimbola ; de la Justice et de la Législation, le Garde des sceaux Me Séverin Maxime Quenum, représentants le gouvernement. Le texte de loi voté par les parlementaires, après avoir passé par le filtrage des travaux en Commission lundi 11 octobre où il a été étudié et dont le rapport a fait l’objet de discussion à la séance plénière hier, est disposé législativement de 164 articles regroupés en 20 chapitres sous 08 titres. Il n’est pas non seulement un arsenal juridique important dans le sens de la protection du patrimoine culturel. Le texte dispose également de nombreuses innovations juridiques pour faire efficacement face à la circulation des biens culturels, leur transfert illicite, la protection des données informatiques liées au patrimoine culturel, la promotion du mécénat culturel et l’auto-assurance de l’État pour les biens culturels. Ajoutons que la Loi prend aussi en compte la nécessité d’un meilleur encadrement juridique des musées publics et privés en tant que cadre de conversation et de valorisation du patrimoine culturel. Le renforcement des sanctions pénales liées aux infractions touchant audit patrimoine est bien à souligner dans le dispositif législatif de ce texte.
Un texte qui, avant son adoption, a fait l’objet d’un débat général pendant lequel les honorables députés de la huitième (8ème) législature dirigée par le Colonel Louis Gbèhounou Vlavonou, ont exprimé et manifesté leur vif intérêt très particulièrement au sujet du retour des biens du pays. Ce qui a recueilli leur motivation à la concrétisation du projet de loi initié par le l’exécutif. Appréciant l’initiative du gouvernement Talon 2 de réclamer ouvertement et courageusement à la France les œuvres d’art du Roi Béhanzin qui ont été pillées dans le royaume d’Abomey au cours de la colonisation. Porto-Novo est déterminée à aller jusqu’au bout du dossier patrimonial. Mais le peuple a exprimé son inquiétude aux dispositions prises par le chef du gouvernement de la Rupture et son équipe exécutive quand au meilleur accueil de ses trésors historiques. Les parlementaires étaient clairs lors de l’étude du texte à la Commission des Lois, de l’administration et des droits de l’homme ; de l’Éducation ; de la Culture et des affaires sociales, sur la question des infrastructures muséales à apprêter pour accueillir les œuvres, les ressources humaines formées pour la gestion et la conservation des biens, les dispositions sécuritaires prises et le sort réservé aux nombreux trésors royaux et patrimoniaux qui sont encore hors du Bénin. Mais le premier Pouvoir rassure. « Les premières infrastructures seront prêtes dès novembre 2021 (…) Nous sommes en phase avec l’agenda qui a été retenu avec la partie française et nous n’avons aucune difficulté à accueillir nos œuvres en 2021. » a expliqué Jean-Michel Hervé Abimbola. Rappelons qu’elles sont au total 26 œuvres d’art de Béhanzin qui quitteront la France pour le Bénin.
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