Photo : Le président Patrice Talon, se recueillant, à Cotonou, ce lundi 1er août
61 ans après le premier cérémonial de la Fête nationale, au lendemain de la proclamation de l’indépendance, à Porto-Novo, la capitale béninoise, le boulevard de La Marina accueil à nouveau les manifestations officielles de la célébration de l’accession du Bénin à l’indépendance. Lundi 1er août 1960 – lundi 1er août 2022. Exactement 62 années jour pour jour que le Bénin est souverain. Ce pays, plus d’une décennie après, a connu une grande transformation du développement dans tous les secteurs socio-économiques sous le courage et la détermination intrépide du locataire du Palais de La Marina, à Cotonou. Dans la capitale économique béninoise, le président Patrice Talon, a marqué non seulement la mémoire de la génération passée, mais celle présente et surtout de la génération future. En effet, c’est pour la première fois que le traditionnel dépôt de gerbe pour commémoré la mémoire des dignes filles et fils qui ont posés des actes héroïques pour maintenir le Bénin débout, a été fait ailleurs que Wxlacodji, le lieu habituel indiqué par les traces de la colonisation française, dans le 5ème arrondissement de Cotonou.
Dévoué
En marquant la mémoire collective de la Nation d’une Rupture des mots, le chef de l’État a donné un Nouveau Départ à l’histoire de la souveraineté nationale béninoise. Ce matin, les compatriotes du chef du gouvernement ont constaté que Patrice Talon a effacé le mot « Mort » en remplacement d’un autre très fort de sens : Dévoué. « En mémoire des enfants du Bénin Dévoués pour la Patrie. », est l’enseigne inscrit au pied du monument historique et patrimonial, les Jardins de Mathieu (transformation du domicile de l’ancien président béninois, feu Général Mathieu Kérékou), qui reçoit désormais, et dès ce jour, la gerbe de recueillement du président de la République. Après s’être sacrifié à cette première disposition de la célébration nationale, à 9h40, le chef suprême des armées s’est rendu sur le boulevard de La Marina où l’attendait le Chef d’État-Major Général des armées. Avec le Général Fructueux Gbaguidi, Patrice Talon a fait la revue des troupes avant de prendre place dans la tribune officielle majestueusement montée pour la circonstance en face de l’esplanade de l’Amazones.
Reconnaissance de l’État aux femmes
Signalons que le chef de l’État n’a pas donné le top des manifestations militaires et paramilitaires sans saluer les anciens présidents béninois encore vivant, Nicéphore Dieudonné Soglo (1991-1996) et Thomas Boni Yayi (2006-2016), ravivant ainsi la flamme de la fierté et de l’unité nationale. C’était devant un parterre de personnalité et corps diplomatique, en présence des sages, religieux et têtes couronnées du pays. Pour rendre hommage à la bravoure des Amazones, un personnel militaire féminin a porté le drapeau tricolore sous l’extrait du morceau « Mon cher pays » du regretté Gnonas Pedro, entonné par la musique de la Police Républicaine, amorçant le défilé militaire et paramilitaire. Tout s’est déroulé sous le regard bienveillant de la statue de l’Amazone, dévoilée au public béninois lors d’une cérémonie générale d’inauguration de trois monuments historiques, à savoir le monument de Bio Guéra, le monument de l’Amazone et enfin le monument aux Dévoués, le samedi 30 juillet dernier. Inutile de rappeler que le monument de l’Amazone est un signe de reconnaissance de l’État béninois aux femmes.
Dédicace à la reine Hangbé
C’est dans cet esprit que l’unité de l’armée de Terre a été uniquement constituée que des femmes pour défiler ce matin. Une première au pays qui a fait applaudir le président Patrice Talon et le public officiel ainsi que la population béninoise. Le défilé motorisé, le deuxième grand moment fort de la célébration des 62 ans de l’indépendance du Bénin, sera suivi du tableau artistique. Une prestation civile qui a failli effacer d’un revers de la main, les prestations militaires au regard de ses séquences riches en émotions. Elle a notamment été dédiée à la reine Tassi Hangbé incarnée par la statue de l’Amazone, à travers des panégyriques royaux et des chants guerriers, animée par les filles Agoodjié, qui ont fait tomber les lunettes du chef de l’État Patrice Talon.
Deux ans après
Aussi, au chapitre de ce tableau artistique, il faut noter l’hymne national chanté en langue locale goungbé par les filles du Collège d’Enseignement Général (CEG) de Gouako Kotoklomè, dans la commune d’Akpro-Missérété, au Sud du Bénin. Dans une diversité linguistique, Kalamoulaye, un artiste musicien traditionnel du Nord du pays, a donné de la voix au grand bonheur du président de la Commission Électorale Nationale Autonome (CENA), Sacca Lafia, qui n’a pas résisté de prendre des images vidéos avec son téléphone portable. Il est à relever que les festivités solennelles marquant les 62 années d’anniversaire de notre pays à son accession à la souveraineté nationale, ce lundi 1er août, à Cotonou, qui reviennent deux ans après son absence pour raison de Coronavirus, ont été symboliquement magnifiques.
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