Photo : Le ministre d’État, chargé de l’Économie et des Finances, Romuald Wadagni, et le CEO de Invest International, Joost Oorthuizen, à la Haye, mardi 4 octobre
Difficile voire impossible d’accueillir Patrice Talon sur un sol étranger comme celui des Pays-Bas et de ne rien constater dans sa valise une fois de retour au Bénin. C’est impensable. Alors, il est à retenir de la visite de travail du président béninois en terre royale de la Haye, d’importantes retombées pour Porto-Novo. Rappelons que durant deux jours, soit les mardi 4 et mercredi 5 octobre, le locataire du Palais de La Marina, à Cotonou, la capitale économique béninoise, à la tête d’une forte délégation présidentielle, a rencontré au Palais Royal de la Haye, Sa Majesté Willem-Alexander, Roi des Pays-Bas.
Renforcer l’axe Porto-Novo – la Haye
C’était dans le cadre d’une visite officielle de travail au cours de laquelle bon nombre de sujets d’intérêt commun ont été abordés avec le gouvernement néerlandais pour une coopération plus renforcée sur l’axe Porto-Novo – la Haye dans plusieurs domaines. Le domaine économique a poussé le chef de l’État a multiplié des rencontres avec des investisseurs néerlandais dont le CEO de Invest International, Joost Oorthuizen. Avec ce dernier et en présence du ministre des Affaires Étrangères et de la Coopération, Aurelien Agbénonci, le ministre d’État, chargé de l’Économie et des Finances, Romuald Wadagni, a procédé à la signature de trois (03) accords. Le premier est un accord de financement, le deuxième et le troisième concernent deux accords d’engagement financier pour un montant total de 180 millions d’Euros soit 118.072.260.000 FCFA.
Hollande, encore de l’eau
Inutile de rappeler que la Hollande n’a pas oublié le comportement de la gestion d’État du gouvernement précédent de l’ancien président Thomas Boni Yayi (2006-2016) où la corruption organisée a fait noyer trois milliards de francs CFA dans le Ministère de l’Eau dirigé par Barthélémy Kassa, actuellement député de la majorité présidentielle à l’Assemblée nationale huitième législature. Aujourd’hui, grâce à la bonne gouvernance jamais égalée de Patrice Talon, les accords de financement que Romuald Wadagni a signé avec les autorités hollandaises, prennent en compte encore un projet d’alimentation en eau potable destiné à six localités du Nord du Bénin. Il vise à mettre en place de nouvelles installations d’adduction d’eau potable dans les communes de Karimama, Cobly et Gogounou ; et également le renforcement des infrastructures existantes dans les communes de Natitingou, Toucountouna et Copargo.
Trois zones pour rentabiliser le PAC
Sous le regard attentif du chef du gouvernement béninois, l’argentier national a également signé des accords qui portent sur des projets de développement du Port de pêche artisanale de Cotonou. À ce niveau, dans la perspective non seulement de faciliter les activités du Port Autonome de Cotonou (PAC), mais aussi et surtout d’impulser la rentabilité du poumon économique de notre pays, il a été envisagé la relocalisation du Port de pêche qui sera décomposé en zone de service nautique. Cette relocalisation va abriter des infrastructures modernes pour le service de remorquage et de pilotage de la plateforme portuaire. Trois zones sont contenues dans ce projet :
- une zone dédiée à la marine nationale et un chantier naval,
- une zone dédiée au développement des activités liées à la pêche artisanale et semi-industrielle. Cette zone va comprendre entre autres, des quais de déchargement, des zones d’abri pour les embarcations, un plan incliné pour la mise en cale des pirogues, des ateliers de réparation des filets et des moteurs etc. Il faut aussi ajouter qu’il y aura un circuit de mise en vente des produits de la pêche tout en assurant un suivi sanitaire et statistique efficace.
- une zone de commercialisation et de transformation des produits de la pêche.
Relevons que les accords portent sur des projets d’aménagement et de réhabilitation du Lac Nokoué et de la Lagune de Porto-Novo, la capitale du Bénin. La réalisation de ce projet est inévitablement la porte de sortie des problèmes liés à la grave dégradation de ces deux plans d’eau du pays.
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