Porto-Novo emboîte enfin les pas à Lomé. Il faut dire qu’au Togo, à l’Ouest du Bénin, aucun agent de police n’est tête baissée sur un appareil téléphonique mobile, notamment androïde en plein service de sécurité et de régularisation de la circulation. Même si dans ce pays voisin, il n’y a pas d’alternance au pouvoir et c’est toujours la famille Gnassingbé qui dirige le pays depuis un demi-siècle, le fils qui a pris le pouvoir à la suite de la mort de son père, a marqué une différence sur certaines habitudes publiques des agents de sécurités togolais. Chez nous, c’est un fait. Sur des grands carrefours des axes routiers du pays, visiblement et délibérément, une force de l’ordre public focalise toute son attention dans le téléphone portable, ignorant son environnement sécuritaire. Ce n’est pas une bonne image pour la sécurité du pays, et c’est bien ce que viennent de traduire en acte, les autorités de Porto-Novo. En effet, le gouvernement du président Patrice Talon interdit désormais l’usage du téléphone portable à des fins personnelles aux policiers en service. À partir de ce jour, s’il était demandé à un agent de police en service, est-ce qu’il est possible d’utiliser son téléphone portable à des fins personnelles ?
Ce dernier répondra sans ambages, négatif ! Parce que c’est à présent interdit au Bénin. Quelle soit radicale ou pas, cette décision du Général Soumaïla Yaya au sujet des fonctionnaires de la Police Républicaine en faction comme sentinelle ou en mission de surveillance, vient sauver des vies. Le Directeur Général de la Police Républicaine (DGPR), dans sa note de service, est clair. « L’usage des téléphones mobiles ou tout autre appareil portatif est désormais interdit aux fonctionnaires de police lors des diverses missions (surveillance, escorte, garde, notamment au cours des factions) sauf pour rendre compte aux supérieurs hiérarchiques en cas d’événements graves. », ordonne Soumaïla Yaya. Et ceci sera suivi avec la dernière rigueur, à en croire l’ancien gendarme béninois. « Tout fonctionnaire de police surpris pendant ses services en train de manipuler son téléphone mobile ou tout autre appareil se le verra confisquer sans préjudice des sanctions disciplinaires exemplaires auxquelles il s’exposera. », prévient le premier flic béninois. Cette décision sauve des vies dans la mesure où l’agent en service de régulation de circulation sur un axe routier se permet de « facebooker » ou de « whatsapper » tête baisée pendant qu’un hors-la-loi venait tirer sur lui. C’en était qu’un exemple parmi tant d’autres.
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