Photo : Le Représentant national de la CEDEAO au Bénin, Amadou Diongue, en famille avec les journalistes participants, à Cotonou, lundi 13 octobre
La Communauté Économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) est déterminée à faire de la lutte contre la désinformation, une lutte implacable. Cette détermination a été effective à Cotonou, la semaine dernière. En effet, du lundi 13 au mardi 14 octobre, la CEDEAO a organisé, en partenariat avec la GIZ et la Fondation des médias pour l’Afrique de l’Ouest, un atelier de formation sur « l’intégrité de l’information face à la désinformation » au profit d’une soixantaine de journalistes. Ce sujet a été soutenu par des thématiques développées à travers trois sessions, au Novotel hôtel, dans la capitale économique béninoise.
« Il y a un lien clair entre le désordre de l’information et la montée des tensions en Afrique de l’Ouest. »
Amadou Diongue
Il s’agit notamment de la relation entre le désordre informationnel ; le conflit et le rôle des médias dans la paix et la démocratie en Afrique de l’ouest ; comprendre et enquêter sur les violations des droits humains ; journalisme de paix et reportage sensible aux conflits. « Il y a un lien clair entre le désordre de l’information et la montée des tensions en Afrique de l’Ouest. », a déclaré le Représentant national de la CEDEAO au Bénin. À en croire Amadou Diongue, l’esprit dans lequel son institution a organisé cet atelier est de réaffirmer sa volonté de « faire des journalistes des sentinelles de la démocratie capables de résister à la manipulation et aux discours haineux. »
« Nous vivons une époque où la désinformation et la mésinformation se propagent à une vitesse exponentielle, une vitesse inquiétante… »
Zakiath Latoundji
La présidente de l’Union des professionnels des Médias du Bénin (UPMB), et porte-parole des participants, n’est pas allée par quatre chemins pour saluer l’initiative de l’organisation communautaire. Au regard de l’époque de vie actuelle, elle a reconnu que l’atelier offre aux journalistes béninois, une opportunité, un espace pour mieux comprendre les mécanismes de la désinformation, pour renforcer leurs compétences en vérification des faits, pour maîtriser les outils de renseignements et même pour explorer le rôle de l’intelligence artificielle dans l’analyse des discours. « Nous vivons une époque où la désinformation et la mésinformation se propagent à une vitesse exponentielle, une vitesse inquiétante… », souligne Zakiath Latoundji. « Les réseaux sociaux, les plateformes numériques, les crises politiques, ou sécuritaires ont amplifié ce phénomène, fragilisant la confiance du public dans les médias et par ricochet dans les institutions. », a-t-elle déploré.


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