Photo : Les ministres, Benjamin Bodounrin Hounkpatin, Eléonore Ladékan Yayi et Adidjatou Mathys, à Cotonou, ce samedi 25 octobre
Pour faire valoir ses compétences dans la fonction publique, et notamment pour enseigner dans le haut lieu du savoir, qu’est l’Université, aujourd’hui au Bénin, il faut désormais avoir à l’esprit, ces trois étapes à franchir :
- sélection des candidats,
- composition des candidats et
- entretien des candidats devant un membre du jury.
C’est une première. Organiser un test de sélection d’Assistants pour servir dans les universités publiques, a vu le jour pour la première fois au Bénin, ce samedi 25 octobre.
Une réalité
La première promotion de cette initiative inédite, toujours sans succès dans d’autres pays de la sous-région, est une réalité depuis ce samedi. « Pour la sélection des enseignants du supérieur, il a été mis en place désormais un nouveau processus de sélection. Pour garantir la qualité des enseignements dispensés. », a déclaré Adidjatou Mathys, ce week-end. En procédant au lancement de la composition du test de sélection de 250 Assistants en position probatoire pour servir dans les universités publiques, au CEG Sainte Rita, et Cotonou, le seul centre de composition retenu sur toute l’étendue du territoire national, la patronne du Ministère du Travail et de la Fonction Publique (MTFP) a jeté la lumière sur la vision éclairée du président Patrice Talon dans la quête de l’excellence dans le pays.
La Rupture est constatée
Rappelons que par le passé, la sélection des enseignants du supérieur se faisait pratiquement sur les études du dossier. La Rupture est constatée à ce niveau dès à présent et bonjour le Nouveau Départ. « Le nouveau processus mis en place, comporte deux phases : une phase de composition écrite et une phase d’entretien oral. Le tout assorti d’une note éliminatoire et d’une note plancher pour être déclaré admis. », a expliqué Adidjatou Mathys. Une première, n’est-ce pas dans la gestion de l’organisation des concours de recrutement dans la fonction publique, cas d’enseignants d’université publique ?
Un nouveau système de recrutement
La première autorité du Ministère de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche Scientifique (MESRS) a une réponse sèche. « Oui ! Parce que nous sommes dans un nouveau système d’évaluation des candidatures au poste d’Assistants dans les universités. », a répondu Éléonore Ladékan Yayi. Il faut dire que c’est compte-tenu d’un certain nombre de difficultés et de plaintes, qui ont été formulées sur l’ancienne méthode d’évaluation, que le gouvernement du président Patrice Talon a mis en place un nouveau système de recrutement, notamment dans le sous-secteur de l’enseignement supérieur. « Ce nouveau système découle d’une stratégie de développement et de promotion de l’enseignement supérieur, la recherche et l’innovation. », a indiqué Éléonore Ladékan Yayi.
Plusieurs réformes
À en croire l’autorité gouvernementale, de cette stratégie, il y a eu plusieurs réformes. « Évidemment, il y a eu assez de réformes. Dans ces réformes, nous avons une nouvelle façon pour pouvoir évaluer nos candidatures. », souligne Éléonore Ladékan Yayi. « Avant il n’y avait pas autant de candidatures. Il n’y avait pas autant de docteurs. Donc, il est important de pouvoir les mettre en compétition. », a-t-elle appuyé. Au regard du nombre qui concourt à l’avènement de cette nouvelle façon d’évaluer, la question qui trotte dans la tête de l’opinion publique est justement, si ce sont des personnes qui sont déjà au poste dans l’administration publique ou vraiment des personnes à la quête d’un travail chez l’État ?
Fiers de lancer ce système
La réponse est claire. « Ce sont des candidats. Ça montre qu’il est important de mettre en place un système de compétition pour s’assurer de ce que la transparence est garantie. », a affirmé la cheffe du MESRS. « Nous sommes fiers aujourd’hui de lancer ce système et de voir nos candidats compétir dans de très bonnes conditions. », a exprimé Eléonore Ladékan Yayi. La rédaction differenceinfobenin.com et celle du journal quotidien « Différence Info » du Groupe de presse « DIFFÉRENCE » ont noté les hospitalo-universitaires en lice pour les 250 postes. Il faut préciser que la fonction d’un hospitalo-universitaire, c’est de faire de l’enseignement pour les étudiants et les médecins spécialisés. C’est de faire également de la recherche, parce que chaque jour ça change, ça évolue dans le domaine médical. C’est également les soins qui occupent une bonne partie de leur temps. Donc des soins de qualité parce que dans leur quotidien, ils sont en train de transmettre le savoir.
Les hospitalo-universitaires
Toute chose qui oblige ces derniers à être à jour de leurs connaissances et de donner des soins de qualité aux patients. Le N•1 du Ministère de la Santé n’est pas allé par quatre chemins pour justifier cette volonté des autorités de Porto-Novo. « Nous avons ouvert les postes pour 40 hospitalo-universitaires. Ça fait pratiquement le un cinquième (1/5), la demande est très forte parce que chaque famille béninoise voudrait bien avoir son petit docteur. Ça a fait que quand on regarde dans le rétroviseur, depuis plus de 20 ans où en faculté de médecine par exemple, on avait à peine 50 qui étaient élus pour entrer à la faculté, aujourd’hui nous sommes à un effectif de plus de 250. Ça signifie qu’il faut plus d’enseignants pour pouvoir faire les enseignements et également les encadrer. », a brièvement détaillé Benjamin Bodounrin Hounkpatin. « C’est ce qui justifie cette volonté farouche du gouvernement de doter vraiment les entités des centres de la santé d’enseignants. », a déclaré le professionnel de la santé.


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