Photo : Le Représentant Résident de la CEDEAO au Bénin, Amadou Diongue, à Cotonou, ce mercredi 12 novembre
Présentes au Palais des Congrès de Cotonou (PCC), ce mercredi 12 novembre, la rédaction differenceinfobenin.com et celle du journal quotidien « Différence Info » du Groupe de presse « DIFFÉRENCE », ici à Porto-Novo, ont noté que l’intégration régionale doit avant tout se traduire par des actions concrètes et un engagement collectif des peuples. C’est une évidence. À l’heure où la Communauté Économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) célèbre son jubilé d’or, les dirigeants de l’organisation insistent sur une vérité fondamentale : « l’intégration ne se résume pas à des textes et des politiques ». Ce message fort, déclaré par le Représentant Résident de la CEDEAO auprès de la République du Bénin, lors des festivités du Village du Cinquantenaire, marquant les 50 ans de l’organisation régionale, ce matin, à Cotonou, traduit la volonté des États membres de replacer l’humain et le concret au cœur du projet communautaire.
Le Village du Cinquantenaire, un carrefour
Créée mercredi 28 mai 1975, à Lagos, capitale économique du Nigeria, pour promouvoir la coopération économique et politique entre les pays de la région, la CEDEAO a su bâtir au fil des décennies un cadre institutionnel solide. Mais au-delà des protocoles, des traités et des réformes économiques, les responsables soulignent aujourd’hui la nécessité de donner vie à ces engagements sur le terrain. À cet effet, il faut un lieu pour réfléchir et mûrir les décisions. D’où l’initiative le « Village du Cinquantenaire ». Il se veut être un carrefour, à Cotonou, la capitale économique béninoise. À l’image des villages africains d’autrefois, lieu de palabres, de partage et de transmission, ce Village symbolise l’hospitalité africaine dans ce qu’elle a de plus belle : ouvrir sa porte, offrir l’accueil et créer un espace où chacun a sa place.
« La CEDEAO, (…) elle se vit, elle se ressent, elle se partage, dans le vécu quotidien de ses citoyens. »
Amadou Diongue
Un carrefour où se croisent l’histoire et le futur, l’identité et l’innovation, le local et le régional. « La CEDEAO, par ce rassemblement, affirme que l’intégration ne se résume pas à des textes et des politiques : elle se vit, elle se ressent, elle se partage, dans le vécu quotidien de ses citoyens. », a martelé Amadou Diongue. Comme quoi ? l’intégration doit se voir dans le quotidien des populations, c’est-à-dire dans les routes qui les relient, dans la libre circulation des citoyens, dans le commerce local et la solidarité régionale. C’est un rappel qui intervient, il est important de le dire, dans un contexte marqué par des défis multiples : instabilité politique dans certains pays, tensions économiques, crises sécuritaires et climatiques. Autant d’obstacles qui freinent la construction d’un espace communautaire réellement uni et prospère.
« Un symbole d’une Afrique qui ne se regarde pas avec résignation, mais avec fierté et foi en l’avenir, qui ne sera bien sûr, que ce que nous voudrions bien en faire. »
Amadou Diongue
Cependant, des avancées notables sont saluées. La mise en œuvre du Schéma de libéralisation des échanges, la création du Tarif Extérieur Commun (TEC), ou encore les initiatives en faveur de la jeunesse et de la paix témoignent des efforts collectifs. C’est bien le symbole du Village du Cinquantenaire. « Un symbole d’une Afrique qui ne se regarde pas avec résignation, mais avec fierté et foi en l’avenir, qui ne sera bien sûr, que ce que nous voudrions bien en faire. », soutient Amadou Diongue. À l’en croire, pour la CEDEAO, le cinquantenaire n’est pas seulement une célébration du passé, mais un appel à renforcer la solidarité entre États et peuples au regard de la période de recomposition politique avec des tensions entre certains États membres, qu’elle traverse. Un vrai appel à la réconciliation et au dialogue.
Le défi de la cohésion régionale
La CEDEAO, fidèle à sa devise « Paix et Prospérité pour tous », entend réaffirmer sa vocation à bâtir une Afrique de l’Ouest stable, unie et prospère. En célébrant ses cinquante ans, la Communauté ouest-africaine ne regarde pas seulement son passé. Elle trace la voie d’un futur commun, fait de coopération, de confiance mutuelle et de progrès partagés. Car, comme le souligne le thème de cette commémoration au Village du Cinquantenaire, c’est ensemble que l’Afrique de l’Ouest pourra être plus forte et construire un avenir véritablement radieux. Ainsi, à 50 ans, la CEDEAO se projette vers un avenir plus ancré dans l’action, convaincue que l’unité de l’Afrique de l’Ouest se construira moins dans les discours que dans les actes. Les palabres se poursuivent au Village du Cinquantenaire jusqu’au vendredi 14 novembre prochain.
Soyez le premier a laisser un commentaire