Photo : La ministre du Travail et de la Fonction Publique, Adidjatou Mathys, à Cotonou, ce lundi 17 novembre
« Le Bénin a franchi une étape décisive en ratifiant la Charte africaine des valeurs et principes de la fonction publique et de l’administration le 28 mars 2019 ». En procédant à l’ouverture des travaux de l’atelier de formation consacré à l’utilisation de l’outil d’évaluation destiné aux États parties à la Charte africaine des valeurs et principes de la Fonction publique et de l’Administration, ce lundi 17 novembre, la cheffe du Ministère du Travail et de la Fonction Publique (MTFP) a salué une avancée qu’elle qualifie de « réalisation fondamentale ». Réunis autour d’experts, de cadres administratifs et de représentants d’institutions publiques du Bénin, les participants à l’atelier bénéficient, à Cotonou, d’une présentation détaillée de l’outil d’évaluation mis en place par l’Union Africaine (UA) pour mesurer le degré de conformité des États aux engagements contenus dans la Charte.
Améliorer la transparence, la redevabilité et la performance administrative
Cet instrument, encore peu maîtrisé dans plusieurs pays, vise notamment à améliorer la transparence, la redevabilité et la performance administrative. Dans son discours d’ouverture, Adidjatou Mathys a souligné l’importance de la récente ratification de la Charte, estimant qu’elle constitue un « socle pour la transformation de notre administration publique et pour l’amélioration de la qualité des prestations de service aux citoyens ». Selon elle, l’adhésion formelle à ce texte continental ne représente pas seulement un acte politique, mais un engagement concret à moderniser les pratiques de gestion publique. « Il s’agit d’un pas décisif vers une administration plus efficace, plus éthique et résolument tournée vers les besoins des usagers. », a affirmé l’autorité gouvernementale, en présence du représentant du président de la Commission de l’Union Africaine, à savoir le Chef de la Division de la Gouvernance et des Droits de l’Homme, Issaka Garba Abdou.
Identifier les forces et faiblesses de l’administration nationale
L’atelier marque ainsi le début d’un processus plus large visant à renforcer les capacités institutionnelles. Les participants devront, à l’issue de la formation, être en mesure d’appliquer l’outil d’évaluation afin d’identifier les forces et faiblesses de l’administration nationale au regard des standards africains. Avec cette démarche, les autorités de Porto-Novo ambitionnent de mettre en œuvre des réformes structurantes, fondées sur des données objectives, en vue de répondre aux attentes citoyennes en matière de qualité de service public.
Avec détermination et transparence
Au regard des ambitions administratives d’Adidjatou Mathys, il est clair que d’autres sessions de formation et d’accompagnement technique seront programmées dans les prochains mois pour garantir une appropriation totale du dispositif. Cette ratification, combinée à de nouveaux mécanismes d’analyse et de suivi, ouvre ainsi la voie à un chantier majeur de modernisation administrative que le gouvernement du président Patrice Talon entend mener « avec détermination et transparence ». À noter que l’atelier prend fin jeudi 20 novembre prochain, à Azalaï hôtel de La plage de Cotonou.








Soyez le premier a laisser un commentaire