Photo : L’Ambassadeur de l’UE près le Bénin, Stéphane Mund, en famille avec les participants, à Cotonou, ce lundi 24 novembre
Le Bénin, la République Démocratique du Congo (RDC) et le Sénégal sont à Cotonou dans une approche régionale pour les enseignants en Afrique. « Investir dans la formation continue des enseignants, c’est investir dans l’avenir de nos sociétés, dans la cohésion, dans la mobilité sociale et dans la prospérité à long terme ». Par ces mots, l’Ambassadeur de l’Union Européenne près le Bénin, Stéphane Mund, a prononcé, ce lundi 24 novembre, un discours lors de l’ouverture de l’atelier de co-construction des produits de connaissance dans le cadre de la Facilité régionale pour les enseignants en Afrique, une initiative adossée au programme IFADEM (Initiative francophone pour la formation à distance des maîtres).
Mutualiser les expertises, harmoniser les approches et…
Organisé en présence de représentants du Bénin, de la République Démocratique du Congo et du Sénégal, cet atelier marque une nouvelle étape dans la coopération éducative francophone et européenne. L’objectif : mutualiser les expertises, harmoniser les approches et développer des outils pédagogiques innovants destinés à renforcer les compétences des enseignants sur le continent. La formation continue demeure l’un des leviers les plus déterminants pour améliorer la qualité de l’éducation en Afrique subsaharienne.
L’éducation est un bien commun, un investissement à long terme
Dans de nombreux pays, les enseignants font face à des classes surchargées, à des contraintes matérielles et à des programmes en constante évolution. La Facilité régionale entend répondre à ces défis en proposant des solutions adaptées, flexibles et accessibles, notamment grâce au numérique éducatif. Pour l’Union Européenne, ce chantier est stratégique. Stéphane Mund a rappelé que « l’éducation est un bien commun, un investissement à long terme qui conditionne la stabilité et la croissance de toute la région ». En soutenant la montée en compétences des enseignants, l’UE entend contribuer à renforcer les systèmes éducatifs et à promouvoir un développement équitable.
Une coopération triangulaire renforcée
IFADEM, porté conjointement par l’Agence Universitaire de la Francophonie (AUF) et l’Organisation Internationale de la Francophonie (OIF), offre un cadre privilégié pour cette collaboration. Les délégations du Bénin, de la République Démocratique du Congo et du Sénégal ont souligné la pertinence d’une approche régionale permettant le partage d’expériences et l’élaboration de ressources communes. À Cotonou, les participants travailleront durant trois jours à la conception de modules de formation, d’outils d’évaluation et de contenus numériques destinés aux enseignants du primaire et du secondaire.
Un signal fort pour l’avenir
Les enjeux portent notamment sur la maîtrise du numérique éducatif, la pédagogie différenciée et le renforcement des compétences professionnelles. Alors que la jeunesse africaine représente un potentiel démographique inédit, l’amélioration de la qualité de l’enseignement apparaît comme une urgence. Les acteurs présents à l’atelier ont salué l’engagement de l’Union Européenne et la dynamique de coopération francophone, y voyant une opportunité unique de bâtir des systèmes éducatifs plus résilients et inclusifs.
Former les enseignants, c’est préparer les citoyens de demain
En concluant son intervention, Stéphane Mund a insisté sur l’importance d’une vision collective : « Former les enseignants, c’est préparer les citoyens de demain. C’est donner à chaque enfant la chance de réussir. C’est, en somme, construire l’avenir de l’Afrique ». L’atelier de Cotonou devrait déboucher, dans les prochains mois, sur la mise à disposition de nouveaux outils pédagogiques et sur un renforcement concret des capacités des écoles normales et centres de formation partenaires. Une étape de plus vers une éducation de qualité pour tous. Rappelons que l’atelier prendra fin, le mercredi 26 novembre prochain, à Azalaï hôtel de Cotonou.




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