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UE-UA : Luanda accueille le 7e Sommet, trois points pour tracer les contours d’un partenariat renouvelé, un test décisif pour les deux Unions

Sous une chaleur lourde et un dispositif de sécurité impressionnant, le 7ᵉ Sommet Union EuropéenneUnion Africaine s’est ouvert, ce lundi 24 novembre, dans la capitale angolaise. Pendant deux jours, à Luanda, chefs d’État, diplomates et représentants économiques tenteront de tracer les contours d’un partenariat renouvelé, au moment où les tensions géopolitiques et les rivalités commerciales redessinent les équilibres mondiaux.

Commerce : une relation à rééquilibrer

Au cœur des discussions, la question du commerce occupe une place centrale. Bruxelles souhaite consolider ses liens économiques avec Addis-Abeba au regard du continent qui est devenu incontournable dans les chaînes de valeur mondiales. Les dirigeants africains, eux, entendent obtenir un partenariat plus équitable, fondé sur la montée en compétence industrielle locale. Plusieurs délégations africaines plaident pour une révision des termes des Accords de Partenariat Économique (APE), jugés trop asymétriques. L’UE de son côté insiste sur la prévisibilité réglementaire et la protection des investissements, notamment dans les secteurs de l’énergie et des transports.

Migration : entre gestion et co-développement

Le dossier migratoire, toujours sensible, revient avec force dans les échanges. Alors que les flux irréguliers repartent à la hausse sur certaines routes, les deux unions tentent de conjuguer sécurité, développement et respect des droits humains. L’Europe espère renforcer la coopération en matière de contrôle des frontières et de lutte contre les réseaux de trafiquants. Les États africains réclament davantage d’investissements dans l’emploi des jeunes et les infrastructures sociales, estimant que « la migration est d’abord une question de développement, pas seulement de sécurité. », selon un conseiller ouest-africain présent à Luanda.

Matières premières stratégiques : un enjeu global

Autre dossier brûlant : l’accès aux de matièresun test décisif premières critiques (cobalt, lithium, terres rares) indispensables à la transition énergétique et aux technologies de pointe. L’Angola, qui veut se positionner comme un futur acteur majeur du raffinage des minerais, entend profiter de la visibilité du Sommet. L’UE cherche à sécuriser ses approvisionnements pour réduire sa dépendance envers d’autres grandes puissances. Les pays africains, eux, souhaitent passer d’un modèle d’exportation brute à une industrialisation locale génératrice d’emplois. Les discussions portent notamment sur des partenariats visant la transformation sur place, un partage de technologies et la mise en place de chaînes de valeur régionales.

Un sommet décisif pour les deux continents

Dans les couloirs du centre de conférence de Luanda, l’optimisme prudent domine. Le Sommet pourrait aboutir à une déclaration conjointe ambitieuse, mais les divergences persistent sur la mise en œuvre concrète des engagements. Alors que l’Afrique revendique une place plus affirmée sur l’échiquier international et que l’Europe cherche des alliances stables dans un monde fragmenté, ce 7ᵉ Sommet UE-UA apparaît comme un test décisif : celui de la capacité des deux continents à construire une relation véritablement mutuellement bénéfique, à l’heure où leurs intérêts n’ont jamais été aussi entremêlés.

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