Photo : La ministre du Numérique et de la Digitalisation, Aurélie Adam Soulé Zoumarou, à Porto-Novo, ce mardi 25 novembre
La ministre du Numérique et de la Digitalisation, Aurélie Adam Soulé Zoumarou, a défendu ce mardi 25 novembre, un budget de 27,2 milliards de FCFA pour l’exercice 2026. Une enveloppe en légère baisse de 6,18% par rapport à celle de 2025, principalement due à la réduction de 12,22% des financements extérieurs. Malgré ce repli, la cheffe du Ministère du Numérique et de la Digitalisation (MND) a assuré que les ambitions du gouvernement du président Patrice Talon en matière de transformation numérique demeurent intactes. Selon elle, cette contraction budgétaire s’inscrit dans un mouvement de rationalisation sans remise en cause des projets structurants.
Six priorités clairement définies
La jeune ministre est claire. « La stratégie d’ensemble reste la même : faire du numérique un levier de compétitivité, d’inclusion et de souveraineté. », a insisté Aurélie Adam Soulé Zoumarou devant les députés, définissant les six priorités pour l’année prochaine. Pour 2026, la ministre et son équipe entendent concentrer leurs efforts sur six axes majeurs, considérés comme déterminants pour la modernisation du pays :
- Généralisation de l’accès au haut débit, y compris dans les zones rurales, afin de réduire durablement la fracture numérique.
- Développement de l’intelligence artificielle dans les secteurs clés, notamment l’agriculture, la santé et l’administration publique, pour améliorer efficacité et innovation.
- Création de l’École des métiers du numérique, destinée à répondre au déficit de compétences et à former une nouvelle génération de professionnels qualifiés.
- Accompagnement des entreprises de services numériques, avec un soutien accru à l’innovation locale et à l’exportation de solutions technologiques.
- Diversification des chaînes thématiques publiques, pour renforcer l’offre audiovisuelle nationale et mieux répondre aux attentes des publics.
- Réforme et enrichissement de la Télévision numérique terrestre (TNT), afin d’améliorer la qualité des contenus et l’accessibilité des services.
Un budget resserré mais orienté vers l’impact
Malgré un contexte financier moins favorable, la ministre affirme que les ressources disponibles seront « engagées avec rigueur » pour maximiser leur impact. Les députés ont salué la clarté des priorités, tout en appelant à une vigilance accrue sur l’exécution des projets en zones rurales et sur l’accompagnement des petites entreprises du secteur. Le budget devra encore passer l’étape de l’adoption formelle, mais il trace déjà les contours d’une année 2026 marquée par la consolidation des acquis numériques et l’accélération de chantiers structurants.


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