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Togo : Lomé ferme la porte à un pèlerinage de l’ECC en pleine tourmente, Awaté dit stop à Gbati

Le ministre togolais de l’Administration territoriale, de la Gouvernance locale et des Affaires coutumières, Hodabalo Awaté, a officiellement suspendu l’organisation d’un pèlerinage de l’Église du Christianisme Céleste (ECC) prévu cette année sur le site d’Ekpui, dans le canton de Togoville. La décision a été notifiée dans une correspondance adressée au responsable religieux de l’ECC, Naphtal Kossi Gbati.

Dans sa lettre datée du 9 décembre, le ministre togolais évoque la crise interne que traverse l’organisation religieuse pour justifier la suspension de l’événement. « En raison de la crise que traverse votre organisation, le pèlerinage prévu pour cette année 2025 est suspendu. », écrit Hodabalo Awaté, invitant les responsables ecclésiastiques à surseoir à toute initiative « afin de préserver la sécurité de vos fidèles ». Le collaborateur direct de Faure Essozimna Gnassingbé demande par ailleurs la transmission, au plus tard le 12 décembre, de la « dernière décision judiciaire » relative à la situation de l’Église.

À l’échelle internationale, seuls deux sites

Cette prise de position des autorités de Lomé s’inscrit dans un cadre connu des fidèles célestes. À l’échelle internationale, seuls deux sites sont officiellement reconnus pour accueillir le pèlerinage annuel mondial de l’ECC : Sèmè, au Bénin (où se trouve le siège mondial de l’Église à Porto-Novo, la capitale béninoise) et Imeko, au Nigeria. Le Togo ne figure ni parmi les sites reconnus ni parmi ceux autorisés pour l’organisation de ce grand rassemblement religieux.

Conformité aux règles établies au sein de l’Église

Pour de nombreux observateurs, la décision du gouvernement togolais apparaît ainsi comme une mesure de prudence et de conformité aux règles établies au sein de l’Église. Elle intervient dans un contexte de tensions internes persistantes au sein de l’ECC, fondée par le prophète béninois Samuel Bilewu Joseph Oshoffa, le 29 septembre 1947. La crise, qui secoue l’institution depuis plusieurs années, a conduit les plus hautes autorités béninoises à s’impliquer dans la recherche d’une solution. Le président Patrice Talon, s’est personnellement engagé dans le processus de sortie de crise.

Maintenir le principe de précaution

Un Comité Supérieur de la Transition (CST) a été mis en place à cet effet, avec à sa tête le Directeur de cabinet militaire du chef de l’État béninois, le général Bertin Bada, nommé Coordinateur Général. En attendant une clarification définitive de la situation judiciaire et institutionnelle de l’Église du Christianisme Céleste, les autorités togolaises entendent maintenir le principe de précaution, privilégiant l’ordre public et la sécurité des fidèles. À l’heure où la rédaction differenceinfobenin.com et celle du journal quotidien « Différence Info » du Groupe de presse « DIFFÉRENCE », ici à Porto-Novo, mettent sous presse cette information, Naphtal Kossi Gbati n’a pu fournir la moindre preuve judiciaire aux autorités togolaises.

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