Photo : Les Guépards du Bénin
À l’issue de la phase de poules de la Coupe d’Afrique des Nations (CAN) 2025, seize (16) équipes poursuivront l’aventure. Les deux premiers de chaque groupe sont qualifiés d’office, tout comme les quatre meilleurs troisièmes. Un système désormais bien connu, mais dont les critères de départage restent parfois flous.
Décryptage.
C’est l’objectif affiché des grandes nations du continent. Le Maroc, le Sénégal ou encore l’Égypte visent avant tout une place dans les deux premiers de leur groupe, synonyme de qualification directe pour les huitièmes de finale. Ce qu’ont fait l’Égypte et le Maroc, ce lundi 29 décembre, au terme de leur dernier match de groupe. Sur les six groupes que compte la CAN 2025, douze billets sont ainsi réservés aux deux premiers de chaque poule. Après la deuxième journée, trois sélections ont déjà validé leur ticket : l’Égypte, le Nigeria et l’Algérie.
Les quatre meilleurs troisièmes
Mais la compétition ne s’arrête pas là pour les équipes en difficulté. Depuis le passage de la CAN à 24 équipes en 2019 (en Égypte où le Bénin était éliminé à la porte des quarts de finale par le Sénégal qu’il retrouve demain, mardi 30 décembre, pour la troisième et dernière journée des matchs de poules dans le groupe D), le format prévoit également un repêchage : les quatre meilleurs troisièmes rejoignent eux aussi la phase finale. Au total, seize (16) nations se disputent donc les huitièmes de finale, contre seize (16) équipes engagées sur l’ensemble du tournoi avant cette réforme.
Les critères pour départager les meilleurs troisièmes
Pour établir le classement des meilleurs troisièmes, le premier indicateur reste le plus simple : le nombre de points récoltés lors de la phase de groupes. Un détail statistique illustre d’ailleurs l’importance de ce critère : depuis l’instauration de ce système, aucune équipe totalisant quatre points n’a été éliminée à ce stade de la compétition. Cependant, plusieurs sélections peuvent terminer avec le même nombre de points. Dans ce cas, le règlement de la Confédération Africaine de Football (CAF) prévoit une hiérarchie précise.
La CAF tranche
La priorité est donnée à la meilleure différence de buts générale. Si l’égalité persiste, c’est le nombre total de buts marqués qui entre en ligne de compte. Et si, malgré tout, deux équipes restent strictement à égalité ? La CAF tranche alors par un tirage au sort effectué par sa Commission d’organisation. Un scénario théorique, encore jamais observé dans l’histoire de la CAN. À noter également une particularité : contrairement à d’autres compétitions internationales régies par la FIFA, le classement du fair-play (cartons jaunes et rouges) n’est pas utilisé pour départager les ex æquo.
Un système propice aux surprises
Ce mécanisme de repêchage contribue à faire de la CAN un tournoi imprévisible, parfois cruel, souvent spectaculaire. La Côte d’Ivoire en est l’exemple le plus marquant. Lors de l’édition 2023, les Éléphants terminent la phase de groupes avec un bilan catastrophique : une victoire pour deux défaites, dont une lourde humiliation face à la Guinée-Équatoriale (4-0). Cette débâcle provoque la démission du sélectionneur Jean-Louis Gasset. Repêchée de justesse parmi les quatre meilleurs troisièmes avec seulement trois points, la Côte d’Ivoire change alors de visage. Sous la houlette d’Emerse Faé, la sélection ivoirienne monte en puissance et réalise un parcours exceptionnel jusqu’au sacre final, remporté face au Nigeria (2-1).
Un classement encore provisoire
Cette année, après deux journées disputées, le classement virtuel des meilleurs troisièmes offrirait une qualification au Bénin, au Mozambique, au Soudan, à l’Angola et à la Zambie. Mais rien n’est encore figé. La troisième et dernière journée de la phase de groupes pourrait, une fois de plus, rebattre toutes les cartes et confirmer que, à la CAN, rien n’est jamais acquis avant le coup de sifflet final.
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