Le Bénin actuel dirigé par le chef de l’État, Patrice Talon, change de look dans plusieurs domaines et surprend également les béninois et le monde entier. Pour la première fois depuis le début du Renouveau démocratique, la doyenne d’âge Rosine Vieyra Soglo sera absente et ne présidera pas l’installation du bureau de l’Assemblée nationale pour le compte de la 8éme législature. D’abord parce que celle que les béninois notamment les parlementaires appellent affectueusement « Maman », n’a pas été candidate aux dernières législatives. Et pour cause, à l’instar des autres partis de l’opposition, le parti Renaissance du Bénin (RB) de l’ex-première dame du Bénin, n’a pas répondu aux exigences des textes électoraux en vigueur en République du Bénin.
Moins de femmes à la 8ème législature
Au lendemain de la tenue effective des élections législatives du dimanche 28 avril 2019, le peuple béninois aura élu moins de femmes au Palais des Gouverneurs à Porto-Novo pour le compte de la 8ème législature que la précédente législature. En attendant bien sûr la proclamation définitive par la CENA à l’issue du scrutin législatif du dimanche 28 avril 2019, les tendances nous situent sur le nombre de femmes qui vont siéger à l’hémicycle pour le compte de la la 8ème mandature à Porto-Novo. Ces tendances montrent d’ores et déjà un faible taux de présence des femmes et pire, il régresse. Contrairement à la 7ème législature où elles étaient sept (07), pour l’image de la 8ème législature, les femmes seront six (06) honorables députées sur 83 que compte l’Assemblée nationale béninoise. Cette régression de la représentation des femmes aux instances de prise de décision, relance la question de parité sous le gouvernement actuel dirigé par le chef de l’État, Patrice Talon, qui a quand-même à cœur une volonté de voir plus de femmes présentent autour de la table de prise de décision.
Les six femmes probablement élues pour la 8ème législature
À en croire les tendances, les femmes députées à venir, après la proclamation des résultats du scrutin législatif, pour siéger à l’hémicycle pour le compte de la 8ème législature seront au total six (06). Le parti Bloc Républicain à presque fait le plein. Au niveau de ce parti, cinq femmes ont tiré leur épingle des législatives du dimanche 28 avril 2019. Au premier rang, Dédévi Eugénie Chantal Ahyi, deuxième titulaire sur la liste Bloc Républicain dans la 16ème circonscription électorale. Puis l’ancienne députée qui s’est bagarrée fort pour conserver son siège à Porto-Novo, Rosine Dagniho première titulaire du parti Bloc Républicain dans la 18ème circonscription électorale. Vient ensuite, Mariama Baba Moussa, 3ème titulaire du parti Bloc de Républicain dans la 8ème circonscription électorale. Suivie dans la 21ème circonscription électorale, par la première titulaire sur la liste du parti Bloc Républicain, Awaou Bissirou qui s’est imposée.
La femme qui a aussi conservé son siège à coup d’expérience et malgré les menaces du Parti du Renouveau Démocratique (PRD) du désormais ancien président de l’Assemblée nationale, Me Adrien Houngbédji qui était aussi disqualifié pour les législatives du dimanche, la députée de la 7ème législature Sofiath Schanou du parti Bloc Républicain dans la 19ème circonscription électorale et première titulaire, est également de retour. Avec la manière dont le Cheval blanc a galopé lors du scrutin législatif du dimanche 28 avril dernier, le baobab a pu se montrer sur le chemin du Palais des Gouverneurs à Porto-Novo. Ceci, grâce à la victoire de la seule femme probablement élue dans la 15ème circonscription électorale sur la liste du parti Union Progressiste et 2ème titulaire, Dr Sédami Romarique Médégan Fagla.
Voilà le constat bien amer de la représentativité des femmes au haut lieu de la politique béninoise qu’est l’Assemblée nationale, depuis la 1ère législature à nos jours.
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