(Illustration : Carte mondiale des zones de vigilance – Source : Ministère des affaires étrangères de la France)
Depuis le malheureux événement du 1er mai dernier où deux touristes français ont été enlevés et un béninois, leur guide, froidement tué lors d’un safari dans le parc national de la Pendjari, au nord-est du Bénin frontière avec le Burkina-Faso, et dont la libération de ces français a coûté la vie à deux soldats français, les informations circulent ça et là faisant état de ce que le Bénin figure sur la liste des pays africains déconseillés par la France à ses ressortissants. Lors de l’accueil par le chef de l’État français, Emmanuel Macron accompagné de quelques membres du gouvernement, à Paris des deux ex-otages, le ministre français des Affaires étrangères, Jean-Yves Le Drian rappelait avec insistance l’instabilité sécuritaire dans les pays Africains.
Le chef du Quai d’Orsay a remis sur table, la liste des « zones rouges » dans lesquelles il a défendu aux ressortissants Français de s’y aventurer. Sur cette liste, se trouvent plusieurs pays du continent. Dans la liste mise à jour par le Quai d’Orsay au lendemain de la libération de deux ex-otages français au Burkina-Faso, frontière avec le Bénin, des pays et régions du monde dans lesquels la France déconseille aux ressortissants français de s’y rendre ou de séjourner. « La zone où étaient nos deux compatriotes était considérée depuis déjà pas mal de temps comme une zone rouge », a précisé l’information de la maison de la diplomatie française.
Mais le Bénin n’est pas dans la « zone rouge »
À propos des zones interdites, la frontière mauritanienne, le tour de l’Algérie, la rive ouest du Nil et le Sinaï, en Egypte, sont « formellement déconseillés ». En tenant compte de la spécificité des pays, la Libye, le Mali, le Niger, le Nigeria, le Tchad, la République Centrafricaine, le Soudan et la Somalie sont ceux qui sont concernés par cette mesure. Mais nul part, le Bénin n’a été mentionné. Il faut reconnaître que la mesure du Quai d’Orsay est temporaire, mais elle affecte conséquemment l’économie touristique de ces pays suscités. Il faut noter avec attention que tous les pays concernés ont sur leur territoire, des terroristes ou les groupes armés sur leurs territoires, chaque pays avec sa source d’instabilité sécuritaire.
Ainsi, la Libye depuis le départ et l’assassinat de Mouamar Kadhafi, règne dans une déstabilisation totale. Le Mali et Al Qaida au Maghreb Islamique (AQMI) dans un combat sans merci depuis des années. Le Niger, le Nigeria, et le Tchad, même ennemis, Boko Haram. Avec le départ de l’ex-chef de l’État, Omar El Bêchir, le Soudan est en proie à l’insécurité. Au centre du continent, la République Centrafricaine est en difficulté sécuritaire face à elle-même. Les affrontements entre ses fils à travers milices anti-Balaka et Seleka. La Somalie, depuis des années, se plie sous les attaques aux engins piégés des islamistes Shebabs qui règnent en maître dans le pays, la corne de l’Afrique.
Il est à préciser que le Bénin, selon la carte « Conseil aux voyageurs au 10 mai 2019 » du Quai d’Orsay, n’est pas concerné pas la zone « formellement déconseillés ». Par contre, la carte montre que le Bénin est dans la zone « Vigilance renforcée ».
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