(Photo : Violences et incendies à Tchaourou dans le centre-est du Bénin)
La commune la plus vaste du Bénin, Tchaourou dans le département du Borgou est à feu, mais certainement pas encore à sang. Ce lundi de pentecôte est un lundi d’extrême violence à Tchaourou. Les usagers de la route inter-état Cotonou-Parakou ne peuvent plus exercer leur droit de se mouvoir. Car la voie nationale est barricadée par des pneus mis en feu par des individus jusque-là non encore identifiés.
L’image que présente la situation à Tchaourou est la même que celles de Cotonou le 1er mai dernier. Faut-il rappeler que le soulèvement de Cotonou donne sa raison d’être à la tenue des législatives sans la participation des partis de l’opposition notamment les Forces Cauris pour un Bénin Émergeant (FCBE) de l’ex-chef de l’État, Boni Yayi. On ignore pour l’heure les raisons qui sous-tendent le soulèvement à Tchaourou. Mais au regard de la situation sociopolitique de ces dernières heures avec l’audition manquée la semaine dernière du prédécesseur de Patrice Talon, par un juge d’instruction du 4ème cabinet du Tribunal de Première Instance (TPI) de Cotonou, il est probable que les partisans de cette ville native de celui qui a dirigé le Bénin dix (10) ans durant puissent poser un pareil acte.
Tchaourou abrite des populations de diverses ethnies, principalement les Baribas, les Nagos et les Peuls. C’est la commune d’origine de l’ex-chef de l’État, Boni Yayi. Jusqu’au coucher du soleil, la tension était encore tendue. En renfort aux forces de l’ordre de la localité, la Police Républicaine rassure de ramener l’ordre et la paix. Il est important de relever que dans son message à la Nation le 20 mai dernier, le chef de l’État béninois, Patrice Talon a exprimé sa volonté de rabaisser la tension sociopolitique à travers sa main tendue à la classe politique notamment celle de l’opposition.
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