Photo : Laura Ingraham, présentatrice américaine de la chaine Fox News
Laura Ingraham n’est pas la plus modérée des présentateurs de Fox News, qui n’est pas aussi la plus modérée des chaînes de télévision… Quand on voit les images, on comprend rapidement pourquoi sa chronique fait partie des moments de télé qui font le tour du monde ce week-end. L’image est absurde mais elle illustre avec une lumière crue les débats qui émaillent le mandat de Donald Trump. Laura Ingraham, présentatrice star de la chaîne américaine conservatrice Fox News, s’est livrée le vendredi 6 septembre à une petite mise en scène : aspirer la fumée d’un steak criblé d’ampoules incandescentes avec une paille. Une image qui a rapidement fait le tour des réseaux sociaux.
Trois objets, trois débats qui touchent au développement durable et au réchauffement climatique
Mais le « happening » de la chroniqueuse contre les défenseurs de l’environnement permet de comprendre trois enjeux du débat actuel aux États-Unis entre les démocrates les plus engagés contre le réchauffement climatique et les conservateurs du parti républicains. Sur cette chaîne porte-drapeau des républicains aux États-Unis, elle utilise par ailleurs trois symboles très représentatifs de la campagne présidentielle qui se profile : l’ampoule, le steak et la paille font chacun débat outre-Atlantique. Le président américain vient en effet de supprimer une législation de l’ère Obama, qui interdisait graduellement la commercialisation des ampoules incandescentes et halogènes, au profit par exemple des ampoules à LED. On retrouve également dans cette chronique un autre combat pour le « steak », qui tient encore plus du symbole dans un pays qui détient le record mondial de la consommation de viande par habitant. Certains candidats démocrates à l’investiture en vue de l’élection présidentielle de 2020 estiment qu’il faudra changer les habitudes alimentaires des Américains dans les années à venir. Et enfin, le troisième débat, plus local, pour les pailles en plastique : interdites par plusieurs mairies démocrates, elles sont au contraire proposées à chaque rassemblement pro-Trump, comme signe de ralliement contre les politiques (liberticides) des responsables démocrates.
Mais le sujet est si sensible que nombreux sont ceux qui, comme Elizabeth Warren ou Joe Biden, refusent de s’engager dans un tel discours. Trois objets, trois débats qui touchent au développement durable et au réchauffement climatique. Avec cette mise en scène, Laura Ingraham a sans doute illustré l’un des axes de la campagne républicaine, en présentant l’autre camp comme des ennemis de la liberté au nom de l’écologie.
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