Photo : le préfet du département de l’Ouémé, Joachim Marie-Florès Vignon Apithy (G) et le maire de la commune d’Avrankou, Eugène Lonègnon (D), jeudi 24 octobre à Avrankou
L’école béninoise a rouvert ses portes pour le compte de l’année académique 2019-2020 il y a exactement 43 jours ce lundi 28 octobre. Mais déjà à 39 jours, elle connait déjà des élèves futures mamans au niveau des Enseignements Secondaire, Technique et de la Formation Professionnelle. À la date du jeudi 24 octobre 2019, dans la commune d’Avrankou, les établissements d’enseignement secondaire public ont enregistré 35 cas de grossesse, à en croire aux dires du premier citoyen de la commune. En effet, mercredi 23 octobre dernier, le préfet du département de l’Ouémé, Joachim Marie-Florès Vignon Apithy, a entamé sa tournée statutaire au titre de l’année 2019. La deuxième journée de cette tournée a été marquée par la descente du patron des 9 Maires du département de l’Ouémé dans la commune d’Avrankou. En cause, faut-il rappeler que cette tournée statutaire du préfet est une rencontre annuelle pour la tutelle et les membres de la Conférence Administrative Départementale (CAD) avec les élus locaux en présence des populations. Ceci afin de parcourir et constater les avancées réalisées ou non dans les différents secteurs de développement local et surtout permettre à l’autorité départementale d’entendre et de noter par elle-même les difficultés et problèmes que rencontrent ces communes.
Et le préfet Joachim Marie-Florès Vignon Apithy aura entendu une situation à laquelle sa réaction a été spontanée et immédiate. En vue, le maire de la commune d’Avrankou, Eugène Lonègnon n’est pas allé par le dos de la cuillère pour présenter le volume du ventre de la situation des cas de grossesse dans les collèges de sa commune juste quelques jours après un mois de la rentrée des classes. À entendre le chef de l’exécutif du conseil communal d’Avrankou, tout porte à croire que ce dernier doigte une situation qui serait due au manque d’un travail d’amont. Nous pouvons souligner que le chef de file des ministres en charge de l’éducation au Bénin, le ministre Slimane Karimou, a déjà commencé ce travail la semaine dernière dans le sous-secteur des Enseignements Maternel et Primaire. Il s’agit bien de la sensibilisation sur l’éducation à la santé sexuelle et la prévention de la sexualité précoce en milieu scolaire. Un travail qui interpelle bien la responsabilité des parents que des enseignants. Considérant le point fait par le maire Eugène Lonègnon à son supérieur hiérarchique, la commune d’Avrankou qui compte 7 arrondissements, a enregistré les 35 cas de grossesse dans 6 Collèges d’Enseignement Général (CEG) :
- CEG 1 Avrankou : 13 cas de grossesse ;
- CEG 2 Avrankou : 3 cas de grossesse ;
- CEG Atchoukpa : 4 cas de grossesse ;
- CEG Kouti : 7 cas de grossesse ;
- CEG Sado : 4 cas de grossesse ; et enfin
- CEG Malé : 4 cas de grossesse.
Ceci a mal retenti à l’oreille de Joachim Marie-Florès Vignon Apithy qui est un bon père du département de l’Ouémé à l’image du père de la Nation, le président Patrice Talon. L’autorité préfectorale ne joue pas avec l’avenir des enfants, notamment ceux vivants sur son territoire de juridiction. À cet effet, le représentant du chef de l’État et des membres du gouvernement du Bénin, a demandé des explications au Directeur Départemental des Enseignements Secondaire, Technique et de la Formation Professionnelle (DDESTFP) de l’Ouémé. Bertin Dansou a servi une réponse claire, limpide et nette. « Le ministre Thomas Mahougnon Kakpo a été ferme là-dessus. Aucun n’enseignant ne doit enceinter aucune élève. », a d’entrée signifié le DDESTFP/Ouémé. « Ces cas, évoqués par le maire, ne sont pas occasionnés par les enseignants. Les auteurs sont d’autres corps de métier, à savoir les mécaniciens ; les maçons ; les menuisiers ; les soudeurs ; les conducteurs de taxi moto communément appelées « zémidjan » ; les chauffeurs ; les étudiants ou encore les élèves du même établissement ou d’autres établissements ; entre autres. », a brièvement expliqué Bertin Dansou.
Et le préfet du département de l’Ouémé de taper sur la table. « Nul n’a le droit d’handicaper l’avenir des enfants, notamment les filles et surtout dans mon département. Le chef de l’État, chef du Gouvernement, Son Excellence Monsieur le président de la République, Patrice Talon ne compte pas accepter cela. », a persisté dans ce sens Joachim Marie-Florès Vignon Apithy. « Que cela cesse ! », a-t-il signé.
Soyez le premier a laisser un commentaire