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CRIET – ICC-Services : P. Koupaki, actuel ministre du gouvernement béninois, cité pour être poursuivi

Le procès Icc-Services à la Cour de Répression et des Infractions Économiques et du Terrorisme (CRIET), débuté le lundi 17 décembre 2018, se poursuit à Porto-Novo et les responsabilités de cette affaire Madoff à la béninoise se situent déjà à chaque niveau. Ce mercredi 6 février 2018 où le procès est à sa 32ème journée, le procureur Gilbert Togbonon a situé la responsabilité de l’État béninois dans cette escroquerie de type Ponzi au moment des faits. Il a donc ainsi requis des poursuites et on retient la poursuite requise contre des anciens ministres de l’ancien chef d’Etat béninois, Boni Yayi. Dans le rang de ces derniers, nous retrouvons Pascal Koupaki, actuel ministre du Gouvernement béninois.

Dans l’affaire ICC-Services, l’État béninois d’alors a une part de responsabilité. C’est la substance de ce qu’on peut noter des dires du procureur spécial près de la Criet, Gilbert Togbonon, au cours de l’audience du procès de ICC-Services ce mercredi 6 février 2019 à la CRIET sise au quartier Adjina, dans le 3è arrondissement de Porto-Novo. Pour le Procureur, en sa qualité du ministère public, « Thomas Boni Yayi, Pascal Irenée Koukpaki, Kogui N’Douro, Armand Zinzindohoué, Grégoire Akofodji sont des citoyens béninois qui, compte tenu de leur situation politique, ont rendu fragile l’État béninois », a fait savoir Gilbert Togbonon. Selon lui, ils sont tous « justiciables devant une juridiction spéciale », a-t-il a affirmé. Le procureur spécial ajoute : « Ils ne sont pas appelés à la barre aujourd’hui, mais ils le seront à coup sûr ». À l’entendre, ses affirmations tiennent compte de la qualité de ces personnalités au moment des faits.

Dans la réquisition de l’homme en toge, Togbonon rappelle quelque chose d’une grande importance. « Les dirigeants ont eu connaissance et sont confiants depuis 2007 du danger que représente ICC-Services dans l’économie béninoise, mais à cause de la cupidité, personne n’a voulu arrêter le phénomène malgré les alertes et les dispositifs institutionnels édités pour contenir et maintenir de pareilles situations ». Il continue et explique qu’ « En agissant ainsi, ces autorités s’exposent à des poursuites judiciaires pour être elles-mêmes des artisans de la mise en œuvre de leur propre responsabilité » a-t-il clarifié. Le procureur spécial, Gilbert Togbonon, a indiqué que Abou Yayi Rébecca et Roger Djogba, feront objet de poursuite. Il termine en faisant savoir dans sa réquisition au président de la cour Édouard Cyriaque Dossa, que son chantier n’est pas lancé pour finir si tôt. Togbonon a exprimé toute sa volonté à ce dernier de poursuivre les travaux. Les jours à venir nous réservent pas mal de surprises. Le chef de l’État béninois, Patrice Talon, vu qu’il y aura un ou plusieurs membres de son Gouvernement ou de son entourage qui sera ou seront poursuivi par la justice béninoise, va-t-il s’immiscer dans cette affaire ? C’est maintenant le peuple béninois va connaitre le vrai cœur de l’homme à qui il a placé sa confiance le 06 avril 2016. Chez les anglais, c’est du Wait and see.

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