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Algérie : protestation contre la candidature d’Abdelaziz Bouteflika à un 5ème mandat à la présidentielle

Au pouvoir depuis 1999, Abdelaziz Bouteflika, 81 ans et se déplaçant grâce à une chaise roulante, pour mettre fin à des mois d’interrogations sur ses intentions de briguer un cinquième (5ème) mandat lors de la prochaine élection présidentielle en Algérie, a annoncé le 10 février 2019 dans une lettre-programme à la Nation, qu’il sera candidat à ce 5ème mandat. Ce qui sonne mal à l’oreille des algériens depuis la fin de semaine dernière. Plusieurs milliers de manifestants ont battu le pavé vendredi 22 février 2019 dans plusieurs villes d’Algérie, dont la capitale Alger, pour protester contre le 5ème mandat que brigue le président algérien Abdelaziz Bouteflika.

Faut-il le rappeler, au centre-ville d’Alger, toute manifestation est interdite depuis 2001. Pourtant des milliers de manifestants l’y ont investi ce vendredi 22 février pour crier leur refus du 5ème mandat que brigue le président Abdelaziz Bouteflika. À noter que des manifestations ont également été organisées dans plusieurs autres localités du pays. Selon un algérien d’Alger « Ce qui s’est produit ce vendredi 22 février 2019 est un tournant dans l’histoire de l’Algérie indépendante, plus de 100.000 personnes jusqu’à 150.000 à 200.000 peut-être ont manifesté pacifiquement contre le 5ème mandat », déclare-t-il. Déterminés, ces algériens dont la plupart étaient des jeunes manifestaient avec des slogans comme « Pas de 5ème mandat », « Ni Bouteflika ni Saïd » (frère du chef de l’État algérien, souvent perçu comme son successeur potentiel). Dans leur protestation, ils n’ont pas oublié le chef du Gouvernement algérien. « Pouvoir assassin ! », « Ouyahia, dégage ! », ont également chanté les manifestants, en référence au Premier ministre Ahmed Ouyahia.

Une manifestation que la police algérienne a accompagné. Car, déployée en nombre, elle n’est pas intervenue dans l’immédiat. Survolé par un hélicoptère des forces de l’ordre, le cortège, dans lequel plusieurs drapeaux algériens sont visibles, s’est formé à partir de différents points de la ville, à l’issue de la grande prière hebdomadaire musulmane. Sur les réseaux sociaux, plusieurs appels à manifester la fin de la semaine dernière contre la candidature d’Abdelaziz Bouteflika à un 5ème mandat à la présidentielle (qu’il apparaît assuré de remporter) ont éclos toute la semaine dernière sur les réseaux sociaux.

Manifestations pas seulement à Alger

Les algériens ne sont pas resté seulement à Alger, la capitale de l’Algérie, pour se manifester contre la candidature d’Abdelaziz Bouteflika à un 5ème mandat à la présidentielle. Selon les médias algériens, plusieurs autres rassemblements ont été signalés ce même vendredi 22 février 2019 dans les quatre coins du pays, notamment à Tizi Ouzou et à Béjaïa (nord), à Annaba (nord-est) ou Ouargla (est), comme le quotidien francophone El Watan qui rapporte sur son site qu’ « Un imposant rassemblement a eu lieu devant le Palais de la culture de Béjaia ». À Ouargla, « des milliers de manifestants ont scandé ‘le peuple veut la chute du régime' », selon le journal algérien.

La presse algérienne s’est invitée aussi dans la manifestation ce vendredi 22 février. Elle a fait également état de protestations d’ampleur variable dans la matinée à Oran, deuxième ville l’Algérie, à environ 400 km à l’ouest de la capitale Alger, à Tiaret, Relizane et Sétif (nord). Mais la police algérienne n’est pas resté toute calme sur toutes les lignes de la manifestation. Quelques heurts ont éclaté en fin de journée à Alger entre la police et des manifestants se dirigeant vers la présidence de la République, pour peut-être faire partir sur ces pas, le locataire de la maison présidentielle, Abdelaziz Bouteflika. Repoussés une première fois, les manifestants, bloqués par un cordon de police, par des tirs de gaz lacrymogènes, ont répliqué par des jets de pierre et de projectiles divers contre les policiers.

Dans ces conditions, Abdelaziz Bouteflika maintiendra-t-il sa candidature ? Wait and see !

Un commentaire

  1. […] et de son entourage depuis le début de cette crise qui feront penser le contraire, depuis la volonté de maintenir le 5ème mandat dans une surdité devenue un lieu commun de nombreux dirigeant… à la présente démission, en passant par l’essai de faire passer la pilule du retrait de la […]

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