[Le président gabonais, Ali Bongo Ondimba et son porte parole, Ike Ngouoni Aila Oyouomi]
« Monsieur le Président de la République, chef de l’État, se réjouit de retourner parmi ses compatriotes ». C’est la phrase par laquelle, un peu avant la fin de la semaine, le peuple gabonais apprend le retour au pays de son président. C’est le porte parole de la présidence de la République du Gabon, Ike Ngouoni Aila Oyouomi, a annoncé jeudi 21 mars à travers un communiqué officiel de la présidence gabonaise, la fin du séjour sanitaire au Maroc et le retour du chef de l’État, Ali Bongo Ondimba, au Gabon ce samedi 23 mars.
Mais après presque six (06) mois d’absence du territoire gabonais, le texte lu par le porte parole du président Bongo, n’a donné aucun détail sur l’heure de son arrivée à Libreville, la capitale gabonaise. Hospitalisé en novembre dernier à Rabat dans le Royaume chérifien du roi Mohammed VI pour poursuivre sa convalescence après un mois de soins intensifs dans la capitale saoudienne, suite à son Accident vasculaire cérébral (AVC) le 24 octobre 2018 à Riyad en Arabie saoudite où il participait à un sommet sur le Davos du désert, le texte n’a pas précisé si le retour du président gabonais au pays, est définitif. Car il précise que le chef de l’État fera des rendez-vous sanitaires pendant quelques temps. Ike Ngouoni Aila Oyouomi, n’a pas indiqué non plus dans la lecture de son texte, si le N°1 gabonais aura droit à un accueil officiel dû à son rang.
Ce ne serait pas une première
Si aucun comité d’accueil n’a été mis en place pour accueillir le président gabonais ce samedi, selon le communiqué du jeudi, ce n’est pas du nouveau pour les gabonais. Ça a été déjà le cas lors des deux dernières arrivées au Gabon depuis son AVC. Le 15 janvier et le 25 février 2019, le président gabonais n’a pas bénéficié du protocole d’accueil habituel à son arrivée comme à son retour vers le Maroc. Ce silence protocolaire inhabituel au peuple gabonais, a laissé place à des rumeurs dans le pays. Selon les gabonais, celui qui leur a été présenté via des vidéos est une mascotte et non leur président de la République.
Communication désastreuse
Sur le plan de la communication durant cette situation de convalescence du premier des gabonais, la présidence de la République gabonaise, encore moins le gouvernement ont moins communiqué sur l’état de santé du chef de l’État gabonais. Sur le plan politique, c’est l’opposition qui a saisi cet absence de communication, en a consideré comme une vacance de pouvoir et pour en faire son One Man Show. Elle a exigé et continue d’ailleurs d’exiger l’application de l’article 13 sur ce point Constitutionnel qu’est la vacance de pouvoir. Saisie de la question par l’ancien Premier ministre Emmanuel Issoze Ngondet, la Cour constitutionnelle n’avait pas appliqué cet article. Elle a par contre évoqué une « indisponibilité temporaire » du chef de l’État gabonais.
Cette notion d’indisponibilité temporaire, selon la constitution gabonaise, n’est pas prévue. Ce qui a remonté la mercure de colère de l’opposition, qui est devenue permanente. L’opposition a été soutenu dans sa colère par la société civile gabonaise. Dans le communiqué annonçant jeudi 21 mars le retour du président gabonais, le porte parole de la présidence de la République a indiqué que le président Ali Bongo Ondimba « tient à remercier très chaleureusement son frère, Sa Majesté le Roi du Maroc, Mohammed VI, pour la qualité de son accueil et l’inestimable soutien apporté tout au long de son séjour dans le Royaume chérifien », a conclu Ike Ngouoni Aila Oyouomi.
Soyez le premier a laisser un commentaire