#JusticePourAnge. C’est par ce mot-clé qu’une vague d’émotion a envahie les réseaux sociaux ce dimanche après l’annonce de la mort d’Ange Dibenesha, survenue samedi 30 mars à Paris. En effet, il s’agit de quoi ? Le jeune Ange Dibenesha, trentenaire, a été contrôlé en état d’ébriété dans la nuit du mercredi 27 au jeudi 28 mars puis interpellé par la police française. Mais le lendemain, soit le vendredi 29 mars, une vidéo de la mère de ce trentenaire circule. Dans cette vidéo, la maman est en train de réclamer la vérité quant à l’état de santé de son fils. Elle explique qu’ « Ange Dibenesha a été interpellé le mercredi 27 mars », mais qu’ « elle n’a pas eu de nouvelles pendant deux jours, jusqu’à apprendre par les services de l’hôpital de la Pitié Salpêtrière que le jeune homme était en état de mort cérébrale et que les médecins prévoyaient d’arrêter les soins ». Son message a été certainement écouté, car, alors que de nombreuses personnalités du monde artistique, des militants des quartiers populaires et des citoyens réclament que la lumière soit faite quant aux circonstances de l’interpellation, la préfecture de police de Paris a détaillé les conditions dans lesquelles le trentenaire a été arrêté.
Les détails de l’interpellation à la mort
Selon un communiqué de presse et dans lequel Ange Dibenesha n’est pas directement nommé, la préfecture de police de Paris explique que « jeudi 28 mars, à 1h50 du matin, un individu au volant d’une BMW a été contrôlé sur le boulevard périphérique intérieur au niveau de la Porte d’Italie. En situation d’annulation de son permis de conduire, il a été dépisté positif au test de l’imprégnation alcoolique.”, informe le communiqué. Il poursuit que vingt minutes plus tard, alors que les fonctionnaires auteurs du contrôle attendaient l’arrivée d’un véhicule pour emmener l’interpellé, “ce dernier a ingéré une substance non identifiée. Il a alors été pris de convulsions”, ajoute le communiqué de presse. Immédiatement prévenus, les pompiers sont alors rapidement arrivés sur place et ont effectué un massage cardiaque. “Le SAMU se présentait sur place quelques minutes après l’arrivée des pompiers, prenait l’individu en charge et le transportait à l’hôpital de la Pitié Salpêtrière.”, selon la même source. Mais du côté de l’hôpital, pas de commentaire au sujet du cas du jeune Ange Dibenesha. Ce dimanche, la nouvelle de la mort de ce trentenaire a suscité l’émoi sur les réseaux sociaux.
Une autopsie prévue lundi
Toujours dans son communiqué de presse, la préfecture de police de Paris explique pour finir qu’ « une enquête a été ouverte par le parquet. Elle a été confiée à la Brigade de Stupéfiants de la Direction de la Police Judiciaire de Paris”. L’autopsie doit avoir lieu lundi et devrait livrer de plus amples détails quant au décès du jeune homme. Suite à ces explications officielles de la police française, plusieurs médias du pays se sont invités à la table de l’information. Et à LCI d’ajouter que « 50 grammes de cocaïne ont été saisis durant le contrôle de police d’Ange Dibenesha. Une enquête en flagrance pour usage et détention de stupéfiants avait été ouverte par le parquet avant d’être élargie aux causes de la mort. », selon cette chaîne. Du côté du journal 20 Minutes, on explique que « l’homme aurait avalé une boulette de cocaïne. Pris en charge par les secours très rapidement, il ne serait jamais passé en garde à vue, mais aurait été transporté directement à l’hôpital par les services du Samu ». Pour le journal Checknews, qui a interrogé le journaliste et militant Taha Bouhafs, ce dernier indique que “maintenant que la famille a en partie eu des réponses, elle veut désamorcer le truc”. À aucun moment la famille n’a parlé de violences policières”, a-t-il insisté. “Dès hier, ils disaient qu’il n’y avait aucun élément. La lutte contre les violences policières demande de la rigueur. Et même si le climat est compliqué il faut faire attention à respecter la volonté de la famille”, a martelé le confrère. À en croire les informations de la chaîne française, France Bleu, Ange Dibenesha habitait le Raincy, en Seine-Saint-Denis. Vivement qu’une lumière soit faite vraiment sur ce jeune mort dans la fleur de l’âge.
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