Initialement prévue pour ce lundi 15 avril 2019, selon les médias rd-congolais, le chef de l’État, Félix Tshisekedi, a demandé à la Commission Électorale Nationale Indépendante (CENI) de reporter à une date non déterminée, l’élection du gouverneur de la province du Sankuru, une région au centre de la République Démocratique du Congo (RDC). D’après l’entourage du successeur de Joseph Kabila, le chef de l’État Félix Tshisekedi, qui séjourne à Goma, au Nord-Kivu, à l’Est du pays, a jugé la situation qui prévaut dans cette province « extrêmement grave », a déclaré le vice-Premier ministre rd-congolais par interim chargé de l’Intérieur et de la Sécurité, Basile Olongo, à la presse locale.
À en croire la presse rd-congolaise, l’ancien ministre de l’Information et des Médias, Lambert Mende Omalanga, est le seul candidat en lice pour cette élection du gouverneur. « Il y a un problème. Quand il y a menace sérieuse qui peut amener à la situation du Kamuina Nsapu (une milice entrée en rébellion en septembre 2016 dans la région du Kasaï après la mort de son chef coutumier, tué dans un assaut des forces de sécurité en août 2016, et impliquée dans des affrontements qui ont fait plus de 3.400 morts selon l’Église), il faut agir à temps. Vous savez qu’au dépôt des candidatures, il y a eu déjà mort d’homme », a affirmé le vice-Premier ministre Basile Olongo. Qu’il souvienne aux rd-congolais, en février dernier, lors d’une marche contre la candidature de Lambert Mende comme gouverneur, une personne au moins avait été tuée à Lusambo.
Ce lundi 15 avril, selon la presse locale, treize (13) députés provinciaux y compris Lambert Mende ont été empêchés par la police d’accéder au siège local de la CENI dans la province, où une séance plénière a été prévue. Dans la suite des évènements, le commandant provincial de la police rd-congolaise a invoqué des injonctions venant du président de la République, sans passer par la hiérarchie policière. Lambert Mende était ministre dans le gouvernement réputé démissionnaire de Kinshasa, dont il était également le porte-parole (coutumier de diatribes contre les opposants du régime et l’ingérence étrangère en RDC) depuis le 7 décembre 2014.
Le week-end dernier, la CENI avait annoncé la délocalisation du site de vote vers son siège à Lusambo pour « des raisons d’insécurité » aux alentours de l’Assemblée provinciale du Sankuru, le dimanche 14 avril. Pour rappel, l’ancien district du Sankuru a été érigé en province à la suite du démembrement de la province historique du Kasaï oriental, réalisé en 2015.
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