(Photo : Le parc automobile « Les Bagnoles et Sixt » incendié à Cotonou le 1er mai 2019)
L’incendie avait eu lieu le 15 décembre 2018 lors de l’acte 5 des gilets jaunes à Narbonne, en France. Lundi 6 mai 2019, les auteurs ont été condamnés. Comme quoi, ce que tu fais te suit et force doit rester à la loi. 24 mois de prison, 12 mois ferme et 12 mois avec sursis. C’est le prix du vandalisme de quatre (04) hommes, gilets jaunes pour l’incendie mi-décembre d’une barrière de péage à Narbonne, en France lors de l’acte 5 des gilets jaunes. Ils ont été condamnés ce lundi 6 mai par le tribunal correctionnel de la ville de Narbonne où le procureur avait requis une peine de deux ans de prison à leur encontre. Les quatre hommes ont été interdits de manifestation et de port d’arme pendant trois ans. En outre, le juge a condamné les quatre prévenus à payer solidairement à Vinci Autoroutes la somme de 288.000 euros et a ordonné leur maintien en détention.
Une justice rattrapée
Faut-il le rappeler, les quatre hommes âgés de 29 à 37 ans avaient été interpellés mi-février pour un autre incendie qui avait endommagé la même barrière de péage de Narbonne sud, à la sortie de l’autoroute A9, mais aussi des locaux de Vinci Autoroutes et ceux du peloton autoroutier de la gendarmerie. Ils devaient être alors jugés en comparution immédiate. Pour préparer leur défense, trois d’entre eux avaient demandé un délai. Ce qui leur avait été accordé et le procès de tout le groupe avait été renvoyé à ce lundi 6 mai 2019. Mais pendant ce temps, les quatre suspects avaient été placés en détention provisoire.
Le rôle de chacun dans l’incendie
Des quatre condamnés, trois étaient jugés pour « détérioration ou dégradation du bien d’autrui par un moyen dangereux ». Quant au quatrième, il a comparu pour complicité, suspecté d’avoir fourni l’essence de sa moto pour l’incendie. Deux parmi eux ont reconnu leur implication. L’un en ayant lancé un fumigène qui aurait provoqué un départ de feu au niveau de la barrière de péage et le second en jetant un produit inflammable sur des pneus préalablement entassés. Mais selon les déclarations de ce dernier, le feu n’avait pas pris. Concernant les deux autres, ils ont nié toute implication dans les différents départs de feu. Mais ils ont reconnu avoir été présents à la barrière de péage au moment des faits. Par contre, ils ont assuré n’avoir joué qu’un rôle : celui de spectateur.
Une condamnation qui doit faire école au Bénin
Protester, manifester mais dans le respect de l’ordre public et des biens publics et privés. La justice béninoise doit prendre exemple sur sa sœur française. Et pour cause, au Bénin, le mercredi 1er mai dernier, des centaines de partisans de l’ex-chef de l’État Thomas Boni Yayi, opposant au chef de l’État actuel Patrice Talon, protestaient contre les élections législatives du dimanche 28 avril 2019 qui se sont tenues malgré l’absence des partis de l’opposition dont le parti de Thomas Boni Yayi, les Forces Cauris pour un Bénin Émergeant (FCBE). Ainsi les manifestants ont pris pour lieu de mouvement, le quartier Cadjèhoun, à Cotonou (capitale économique du Bénin) où habite le président des FCBE pour entourer sa résidence. Pour exprimer leur colère et soutenir leur leader, les militants et sympathisants de l’opposant, l’ex-chef de l’État, Thomas Boni Yayi avaient dressé des barricades de pneus brûlés sur la voie Carrefour Cadjèhoun – Carrefour Bon Pasteur.
Le parc automobile « Les Bagnoles et Sixt » d’un privé à Cadjèhoun et situé non loin du domicile de Thomas Boni Yayi a été entièrement incendié. Également un véhicule de fonction de la Police Républicaine brûlé. Des boutiques et des stations pillées. À Kandi, dans le nord du pays, l’une des principales usines de coton (un des poumons économiques du pays) a été incendiée. Le coton, rappelons-le, c’est le secteur dans lequel l’actuel chef de l’État béninois, Patrice Talon, ancien homme d’affaires, a fait fortune. Ce qui lui a donné le nom « Roi du Coton ».
Il faut que les auteurs de ces actes soient sévèrement punis pour servir de leçon à d’autres fauteurs de trouble à l’ordre public, et rassurer les entrepreneurs sur le climat de sécurité auquel ils sont en droit de s’attendre vis-à-vis de leurs investissements.
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