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Tchaourou : perte en vie humaine et membres des forces de l’ordre blessés par balles

(Photo : Nazaire Hounnonkpè, Directeur général de la Police Républicaine)


La situation de heurts dans la commune de Tchaourou depuis le début de la semaine, va de mal en pis. Le foyer du feu qui brûle la plus grande commune du Bénin se trouve à l’interpellation de présumés auteurs et co-auteurs des violences pendant et post-électorales du scrutin législatif du 28 avril 2019, notamment celles des 1er et 2 mai dernier à Cadjèhoun, un quartier de Cotonou, où se trouve le domicile de l’ex-chef de l’État, Thomas Boni Yayi. Depuis ces moments jusqu’à présent, le mercure de la tension semble ne pas baisser. Par contre, elle ne fait que monter visiblement. Dans la ville d’origine de l’ex-chef de l’État, la force de la tension dépasse celle des éléments du Directeur général de la Police Républicaine, Nazaire Hounnonkpè. Mêmes les militaires déployés pour appuyer la Police Républicaine afin de contenir la colère du peuple nagot, n’y arrivent pas. En effet, si eux, ils n’ont reçu que l’ordre de contenir la colère des populations, les manifestants, eux, ne demandent pas de l’ordre d’ouvrir le feu. Bonjour les tirs à balles réelles à Tchaourou. L’image que projecte la ville d’origine de celui qui a dirigé le Bénin dix (10) ans durant, soit de 2006 à 2016, est une scène d’une inexplicable confrontation entre les forces de l’ordre public et de la défense. En ce moment, les violences enregistrent leur premier bilan macabre.

Le bilan provisoire

Provisoirement, du côté des populations, de source digne de foi, le bilan est d’un mort et des blessés graves. Quant aux forces de l’ordre public, elles comptent dans leur rang, plusieurs blessés graves. Les blessés sont au nombre de 5 militaires et plusieurs policiers blessés par balles. Pour éviter de dénombrer des morts de leur côté, une partie de ces blessés a été évacué à Cotonou, au sud et une autre partie à Parakou, au nord du pays afin d’être sauvés. À en croire une source proche de la zone de tension, la personne tuée serait un mécanicien. Ce dernier a, selon la source, reçu par accident une balle, pendant que les forces de l’ordre se frayaient un chemin pour d’autres stratégies sécuritaires. Et pour ce faire, ils ont dégainé. Il est donc clair que la tension est à son comble.

Un coup dur pour les écoliers en examen

Pour leur part, les écoliers candidats à l’examen du Certificat d’Étude Primaire (CEP) débuté le lendemain de l’éclatement des violences, soit le mardi 11 juin, sont déjà victimes des affres de Tchaourou. Pendant qu’à Porto-Novo, la capitale du Bénin, et comme dans les autres villes du pays, leurs camarades sont à l’assaut du premier diplôme académique, à Tchaourou, ces futurs cadres du Bénin n’ont pas eu cette opportunité. Semblent-ils avoir commis un péché ?

Vu la position géographique de Tchaourou, le nord et le sud sont divisés. Plus de liberté de mouvoir. La voie inter-état Cotonou-Parakou est barricadée. Ce qui donne une gifle à l’économie béninoise basée essentiellement sur le Port Autonome de Cotonou (PAC). Il faut donc y comprendre l’interruption du trafic entre Cotonou et Parakou, porte d’entrée sur les pays de l’hinterland. À cela s’ajoute, les édifices publics et parapublics vandalisés. Le commissariat de Tchaourou et la station-service située à Savè (une commune frontière à Tchaourou), en sont les preuves irréfutables. Ces biens publics ont été consumés. Pour les Les dégâts matériels, la source ne veut même pas en faire cas ; puisqu’ils sont inestimables, assure-t-elle.

Le Bénin, peu habitué de ces violences, est reconnu mondialement pour sa paix légendaire ; même si cette dernière est désormais handicapée. D’où viendra le calme ? Les béninois lèvent les yeux vert le ciel…

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