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Coton : et si le Bénin faisait comme le Burkina-Faso ?

Il n’est plus à démontrer à aucun africain que presque 100% du coton des pays producteurs de l’or blanc comme le Bénin et le Burkina-Faso, est exporté brut. Mais au même moment que le problème du chômage se pose avec acuité dans les deux pays, les dirigeants n’ont jamais songé à une politique qui permettrait à résoudre cette problématique. Aujourd’hui et vu que les gouvernements se suivent mais ne se ressemblent pas forcément, le Burkina-Faso semble prendre une bonne option.

Le voisin du nord-ouest du Bénin, ouvre ses portes aux groupes chinois, indiens ou encore japonais pour traiter le coton sur place. Jain, Orient et Marubeni sont respectivement les industriels de ces pays qui prendront le devant des affaires. Premier arrivé sur le marché du traitement du coton burkinabé, le groupe indien Jain Shawls, va devoir reprendre l’entreprise de textile Faso Fani installée au centre du Burkina-Faso dans la ville de Koudougo. Ce groupe indien dirigé par Arun Jain, se prépare pour relancer l’activité d’ici début de l’année prochaine.

Après avoir normalisé ses relations avec Ouagadougou, Pékin a ses yeux rivés sur l’or blanc burkinabé. Ainsi, son groupe Orient International Holding est en pourparlers avec les dirigeants burkinabé pour implanter un parc industriel de textile dans la capitale économique du pays, Bobo-Dioulasso. D’autres groupes chinois sont également positionnés par Pékin au pays de Marc Roch Christian Kaboré.

La Chine, faut-il le rappeler, est toujours talonné par son concurrent direct du continent asiatique, le Japon. Tokyo s’est aussi rendu au pays des hommes intègres pour défendre sa part. A cet effet, après avoir signé un mémorandum avec le gouvernement du Burkina-Faso, le groupe japonais Marubeni Corp met les petits plats dans les grands pour installer une filature dans la même ville que les indiens, Koudougou.

Relevons qu’avec une production de plus de 700000 tonnes pour cette campagne 2018-2019, le Bénin est le premier pays producteur africain du coton. Mais malgré sa première place, au pays dont le roi de l’or blanc Patrice Talon est à sa tête, la transformation sur place est insignifiante et donc ne contribue pas à la réduction du chômage qui a pris refuge dans le rang de la frange la plus fragile, la jeunesse béninoise. Et si seulement le Bénin pouvait faire comme le Burkina-Faso, il est certain que le pays de Patrice Talon sera révélé au monde entier.

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