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Union Africaine et ZLEC : le sommet exceptionnel s’ouvre ce jeudi à Niamey et le Bénin, l’un des 3 pays à ne pas encore signer l’accord

(Photo : Patrice Talon, Président de la République du Bénin, lors de la 55e session ordinaire de la conférence des chefs d’Etat et de Gouvernement de la CEDEAO – Source : Présidence du Bénin)


À la veille de l’ouverture du sommet exceptionnel de l’Union Africaine (UA) à Niamey, du jeudi 4 au dimanche 7 juillet, il urge de préciser le contexte très sécuritaire et bien particulier dans lequel va se tenir cette réunion des chefs d’État et de Gouvernement africains. Vu que le pays, Niger qui accueille l’évènement est dans une zone peinte en rouge par les groupes djihadistes. En preuve, le lundi 1er juillet, début de cette semaine, le Niger a été une nouvelle fois le théâtre des actes de barbarie de ces organisations terroristes. Dans un camp de l’armée situé à l’ouest du pays et frontière avec le Mali, un autre foyer djihadiste, une nouvelle attaque terroriste a fait au moins 18 morts et quatre (04) forces de défense nigériennes portées disparues.

Grâce à l’appui aérien de l’armée française encore présente au Mali, l’armée nigérienne a pu venir à bout des assaillants. « (…) Un appui aérien français et américain a permis de mettre l’ennemi en déroute hors de nos frontières », avait déclaré le ministère nigérien de la Défense. Mais la situation n’a pas fait changer d’avis aux autorités nigériennes sur la tenue du sommet exceptionnel de l’Union Africaine (UA) que la capitale Niamey accueille dès ce jeudi 4 juillet. Quand bien même, une réforme de l’UA avait pourtant supprimé mi-2018 le traditionnel sommet et l’avait remplacé par un « sommet de coordination ». Quatre jours durant, les 4000 participants dont une cinquantaine de chefs d’Etat, devront se pencher sur les vrais problèmes qui minent le continent et surtout revenir sur l’avenir de la Zone de Libre Echange Continentale (ZLEC).

L’an un du ZLEC et le Bénin n’a toujours pas encore signé l’accord

Lors d’un sommet à elle consacré, les chefs d’Etat et de gouvernement ont établi le 21 mars 2018, la Zone de Libre Echange Continentale (ZLEC) à Kigali, au Rwanda. Quelques mois plus tard, soit le jeudi 30 mai de la même année, à minuit, elle est entrée légalement en vigueur. Puis, il faut le rappeler, les pays signataires avaient jusqu’au mois de juillet 2018, soit il y a déjà un an, pour définir son mode de fonctionnement histoire de constater son impact sur le continent. Mais il est important de relever que jusqu’à l’heure où nous rédigeons cet article, l’état d’avancement au 31 mai 2019 nous permet de noter que sur 54 pays que compte le continent africain, seuls 24 ont déjà ratifié cet accord ; 52 ont signé l’accord préliminaire et enfin 3 pays n’ont pas ratifié l’accord préliminaire. Parmi ces derniers se trouve le Bénin dirigé par Patrice Talon. Il faut retenir également son grand voisin de l’est, le Nigeria, la première puissance économique africaine, lui aussi n’a pas encore signé. Quel est le plan ?

Or, s’il faut encore le rappeler, que l’accord vise à créer un marché unique continental pour les biens et les services avec la libre circulation des biens, des personnes et des investissements, similaire à celui de l’Union européenne. Selon les experts, cette intégration économique, va stimuler le commerce en Afrique et la position du continent dans le commerce mondial sera renforcée. Pour sa part, la Commission économique de l’ONU pour l’Afrique estime que l’accord a le potentiel d’accroître le commerce intra-africain de 53 %. Et ceci s’explique bien, car actuellement, le continent africain commerce beaucoup plus avec le reste du monde qu’avec lui-même. De son côté, l’UA soutient que si tous les pays y adhéraient, l’organisation africaine deviendrait la plus grande zone de libre-échange depuis la création de l’Organisation Mondiale du Commerce (OMC). Donc au cours de ce sommet exceptionnel, les chefs d’État africains sont attendus pour deux choses importantes :

  1. célébrer le premier anniversaire de la signature du traité instituant la Zone de Libre Echange Continentale (ZLEC) ;
  2. lancer le marché commun le 7 juillet 2019.

Avec ce dernier point, les dirigeants africains auront posé un jalon historique. Quant au continent, il aura commencé un voyage de la transformation afin de préserver une prospérité inclusive.

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