(Photo : Alizéta Ouédraogo, ex-présidente de la Chambre de commerce et d’industrie (CCI) du Burkina Faso – Source : Jeune Afrique)
Depuis la chute de son beau-frère, l’ancien président burkinabè Blaise Compaoré, Alizéta Ouédraogo est en exil. Selon nos sources, l’ancienne présidente de la chambre consulaire du Burkina-Faso est entre le Bénin, la Côte d’Ivoire et la France. Mais la femme d’affaires burkinabè est anxieuse depuis quelques temps. Après le départ forcé de son beau-frère Blaise Compaoré de la tête du Burkina-Faso par la rue fin octobre 2014, Alizéta Ouédraogo, voit son monopole sur les cuirs et peaux, un secteur important de l’économie burkinabè, menacé par la présence d’une nouvelle entreprise dans le pays.
En effet, fin juin dernier, la co-entreprise Mona Industry, dirigée par la burkinabè Rose Sanou et l’indien Rajesh Punjabi, a lancé une nouvelle usine à Sourgoubila. Cette entreprise, Mona Industry, a une capacité de traitement de 5 000 peaux par jour. De plus, sur une période de cinq ans, elle est appelée à investir près de 15,6 milliards de francs CFA, soit 22,6 millions d’euro. L’existence de ce groupe indo-burkinabè amené dans le pays par une compatriote de l’ancienne présidente de la chambre de commerce du Burkina-Faso, va sérieusement bousculer le marché du secteur de cuirs et peaux. Ce qui vraisemblablement va amener le groupe Tan Aliz, d’Alizéta Ouédraogo, dirigé par son fils Mahamadou Ouédraogo à éprouver une souffrance.
Le groupe Tan Aliz, jusque-là, est le leader de la filière au Burkina-Faso. Son chiffre d’affaires annuel est estimé à 6 milliards de francs CFA, soit 9 millions d’euro. Mahamadou Ouédraogo voit les parts de marché de l’entreprise qu’il dirige réduites d’année en année. Ceci, notamment en raison de la trop grande proximité de sa maman avec l’ancien président, Blaise Compaoré qui vit en exil en Côte d’Ivoire d’Allassane Dramane Ouattara depuis qu’il a été déchu il y a cinq ans.
Soyez le premier a laisser un commentaire