D’entrée, il urge de noter qu’en 2018, la Banque Ouest-Africaine de Développement (BOAD) a fêté ses quarante cinq (45) ans d’existence. Dans le cadre de commémorer l’anniversaire de ces trois quart (3/4) de siècle d’existence de cette institution communautaire, le personnel avec à sa tête le Président Christian Adovèlandé, a organisé un forum sur le thème : « l’énergie solaire dans l’économie des pays de l’UEMOA : état des lieux, enjeux et politiques ». La cérémonie d’ouverture des travaux de ce forum qui s’était déroulé du 14 au 15 novembre 2018 à l’hôtel 2 Février dans la capitale togolaise, Lomé où est basée socialement la BOAD, a été placée sous la présidence du chef de l’État de Côte d’Ivoire et Président en exercice de la Conférence des chefs d’État et de Gouvernement de l’UEMOA, Alassane Dramane Ouattara en présence effective du représentant de son homologue du Togo, Faure Essozimna Gnassingbé empêché, le Premier ministre togolais Komi Sélom Klassou.
Le forum a été un franc succès au regard des riches enseignements et recommandations qui ont sanctionné sa tenue. Car ces enseignements et recommandations ont été mis, depuis lors, à l’avantage des politiques et actions de développement chères aux huit (08) États membres de la Banque et que ces derniers voudront bien promouvoir grâce au soutien des partenaires. Faut-il préciser que ces États de l’UEMOA, à savoir : le Bénin, le Burkina-Faso, la Côte d’Ivoire, la Guinée-Bissau, le Mali, le Niger, le Sénégal et le Togo, sont actionnaires de la BOAD tout comme la Banque Centrale des États de l’Afrique de l’Ouest (BCEAO), mais aussi et surtout des actionnaires non régionaux qui sont l’Allemagne, la Banque Africaine de Développement (BAD), la Banque Européenne d’Investissement (BEI), la Belgique, la France, l’Inde, la République Populaire de Chine et enfin le Royaume du Maroc. Si justement les pays membre de la communauté monétaire aimeraient promouvoir leurs politiques et actions, eh bien la Banque est là pour eux et à portes ouvertes.
2568,2 milliards de francs CFA sous gestion au 31 décembre 2018
En cause, la mission principale de la BOAD est de « promouvoir le développement équilibré des États membres et contribuer à la réalisation de l’intégration économique de l’Afrique de l’Ouest ». Ainsi dans sa vision, celle d’une banque de développement forte, pour l’intégration et la transformation économiques en Afrique de l’Ouest, le capital autorisé au 31 décembre 2018 par l’institution communautaire que dirige le béninois Christian Adovèlandé est de 1155 milliards de francs CFA, tandis que le capital souscrit à la même date est de 1103,6 milliards de francs CFA. Ce qui donne un bilan de 2568,2 milliards de francs CFA au 31 décembre 2018. En matière d’effectif opérationnel de la BOAD à la même date, il est de 295 agents.
En 2018, la Banque a financé quarante trois (43) opérations pour un montant total de 426,8 milliards de francs CFA, sous forme de :
- Prêts directs : 393,3 milliards de francs CFA ;
- Prêts indirects : 20,0 milliards de francs CFA ;
- Participations : 13,5 milliards de francs CFA.
Pour la répartition des financements par catégorie d’emprunteurs, au niveau du secteur non marchand, il est de 246,7 milliards de francs CFA, alors qu’il est de 70,6 milliards de francs CFA quant au secteur public marchand et par contre de 109,5 milliards de francs CFA pour le secteur privé.
En ce qui concerne la répartition des financements selon la catégorie, elles sont de 2 ordres :
- Projets nationaux : 388,1 milliards de francs CFA, soit un taux de 90,9% ;
- Projets régionaux : 38,7 milliards de francs CFA, soit un taux de 9,1%.
De tout ce qui précède et retenu dans le tableau synoptique et les financements en 2018, on peut affirmer sans ambages que les activités de la Banque Ouest-Africaine de Développement (BOAD) au cours de l’année dernière se sont bien déroulées dans un environnement économique et social favorable. En témoigne le dynamisme économique amorcé au sein de la zone monétaire depuis 7 ans qui s’est poursuivi au cours de l’exercice 2018, avec un taux de croissance de 6,6%.
Mais deux explications soutiennent cela. Primo, le secteur tertiaire, à savoir : les activités bancaires et commerciales ; puis secundo, la mise en œuvre des programmes nationaux ou régionaux de développement, notamment les programmes d’investissements agricoles et ceux de modernisation des infrastructures à caractère structurant.
Puisqu’on avait ouvert cet article par la naissance de la BOAD, fermons-le dans ce tableau synoptique par le début pour dire que les financements de l’exercice portent le cumul des engagements nets de la Banque depuis 1976, date du démarrage des activité de la BOAD, au 31 décembre 2018 à 5311 milliards de francs CFA, soit 8,1 milliards d’euros, pour 1149 opérations, avec un taux de décaissement cumulé de 62,3%.
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