2 octobre 2018 – 2 octobre 2019. Il y a un an jour pour jour que le feu journaliste saoudien Jamal Khashoggi a été tué au consulat saoudien à Istanbul en Turquie. Depuis plusieurs mois, le prince héritier Mohammed ben Salmane est soupçonné d’avoir commandité son meurtre, ce qu’il nie mais en assume « toute la responsabilité ». Un an après sa mort, une veillée en sa mémoire a eu lieu mercredi 2 octobre devant le consulat saoudien d’Istanbul. C’est en ce lieu que le journaliste a été tué et démembré par un commando d’agents venus spécialement de Riyad en Arabie Saoudite alors que Jamal Khashoggi s’y rendait pour des démarches en vue du mariage avec sa fiancée.
Mais aujourd’hui, le flou demeure sur les responsables de ce meurtre. Le prince héritier, Mohammed ben Salmane, est au centre de l’attention internationale depuis la mort de Jamal Khashoggi, voix-critique de la gestion du jeune prince « réformateur » : il a toujours nié être le commanditaire de cette opération mais a, le 29 septembre dernier, concédé « une responsabilité ». « C’est arrivé sous ma direction. J’assume toute la responsabilité, parce que c’est arrivé sous ma direction », a-t-il déclaré dans un documentaire.
Pour la rapporteure spéciale de l’ONU sur les exécutions sommaires, Agnès Callamard, les propos de MBS (Mohammed ben Salmane) sont une manière de se « distancer » du meurtre. « Il n’assume aucune responsabilité personnelle pour le crime, il crée une distance énorme entre lui et le crime lui-même, il crée des couches et des couches d’acteurs afin de se distancier de l’exécution, de son ordre et de son organisation », a-t-elle expliqué à l’AFP le 30 septembre dernier, ne s’exprimant pas au nom de l’Organisation.
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