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Assassinat de Fidèle Combétti au commissariat de Manta : si Soumaïla Allabi Yaya était indifférent, et Sacca Lafia ?

Photo : Le corps sans vie de Fidèle Combétti dans le commissariat de l’arrondissement de Manta, commune de Boukoumbé dans le département de l’Atacora, le dimanche 8 septembre


Dimanche 8 septembre – mardi 8 octobre. Cela fait exactement un mois jour pour jour qu’un citoyen béninois, le désormais feu Fidèle Combétti, a été lâchement assassiné pendant sa garde-à-vue dans une unité de la Police Républicaine dans la commune de Boukoumbé, département de l’Atacora au nord-ouest du Bénin. Soyons plus précis, le commissariat de l’arrondissement de Manta. Dans ce commissariat de police, le corps sans vie baignant dans du sang (photo et attention aux âmes sensibles) d’un citoyen béninois, a été retrouvé le dimanche 8 septembre dernier, alors qu’il était en garde-à-vue. Comment une chose pareille pouvait être possible dans un lieu où la sécurité semble être de mise ? Pourquoi assassiner le gardé à vue ? Qui l’a assassiné ? Où étaient les agents, notamment le chef poste de l’unité de la Police Républicaine du commissariat de l’arrondissement de Manta ? Tout un tas de points d’ombre qui mérite que toute la lumière soit faite au nom des droits de l’Homme.

Mais ce qui sera plus étonnant et stupéfait, c’est le silence cimetière des différentes autorités ; que ça soit locales, municipales, policières ou encore administratives et ce, depuis un mois. Et c’est ce qui va justement toucher au plus profond de son âme, le jeune frère de la victime. Ce qui est naturel. Ce dernier sort de son observation sur ces autorités politico-administratives, surtout policières ou celles en charge de la sécurité publique au Bénin, pour se faire entendre sous le soleil depuis le septentrion. Et pour ce faire, il a emprunté les ondes de la radio privée Soleil Fm la semaine écoulée. En cause, jeudi 3 octobre, le jeune frère du feu Fidèle Combétti dénonce et fustige l’indifférence notoire et l’insulte à l’âme de son frère défunt par manque de compassion de ces différentes autorités béninoises à l’égard de son frère assassiné lors de sa garde-à-vue au commissariat de Manta, dans la nuit du 07 au 08 septembre dernier. Mieux, qu’aucune autorité n’a eu l’amabilité ou la sensibilité de se présenter chez la famille du disparu ne serait-ce que pour ses condoléances, ceci plus de 27 jours après l’assassinat de leur fils dans les locaux du commissariat de Manta. « (…) Aucune autorité n’a mis pied chez nous pour nous présenter les condoléances », a déploré les larmes dans la voix, Ferdinand Combétti.

Un crime infâme !

À l’en croire, son défunt frère n’est pas un béninois ni un humain, il serait un animal au regard de l’attitude des autorités béninoises. « On a l’impression que c’est un chien qui a été abattu. », a-t-il opiné. Par ailleurs, Ferdinand Combétti a fait savoir que son feu frère était un fabricant de savon connu par tous les habitants de l’arrondissement de Manta. Ce qui lui a valu le surnom « Savon kounti Manta », ce qui signifie littéralement « le savon rentre à Manta ». Poursuivant, le jeune frère du feu Fidèle Combétti a souligné qu’avant l’assassinat de ce dernier, « il n’avait aucun problème avec la justice ». Et si le Directeur Général de la Police Républicaine, le Contrôleur général de police Soumaïla Allabi Yaya était resté indifférent face à ce crime infâme commis dans l’une des unités sous sa direction, comment expliquer le silence radio du ministre béninois de l’Intérieur et de la Sécurité Publique, chargé des Cultes, Sacca Lafia ? Et la Justice aussi ? N’a-t-elle pas une raison, ne reste-ce que la dernière déclaration du jeune frère de la victime supra citée, pour se saisir de ce dossier ? Ne pas le faire est synonyme d’encouragement aux criminels et autres complices de l’assassinat de Fidèle Combétti.

Il convient de rappeler que le disparu était âgé de 40 ans. À la rédaction de differenceinfobenin.com du Groupe de presse DIFFÉRENCE, nous présentons nos sincères et profondes condoléances à la famille du disparu. Nous osons croire que les organes exerçant dans la protection des droits de l’Homme pourront réagir afin que la lumière soit faite sur l’infamie de ce crime qui a eu lieu dans les locaux d’un commissariat de police. Incroyable !

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