Initialement prévu, le lancement de la sensibilisation des apprenants des Cours Moyens (CM) sur l’éducation à la santé sexuelle et la prévention de la sexualité précoce a été effectif ce mardi 22 octobre. Le lieu n’a pas également changé. C’est bien l’École Primaire Publique (EPP) de Tchetti, une localité dans la commune de Savalou et qui fait frontière avec le Togo. C’est donc depuis cette commune du département des Collines au centre du Bénin qui a accueilli les manifestations dudit lancement. Il faut le préciser, les manifestations ont eu lieu à travers une cérémonie consacrée à cet effet. La présente cérémonie a été placée sous l’autorité de la représentante du ministre béninois des Enseignements Maternel et Primaire, Salimane Karimou. Il s’agit de la Directrice Adjointe du Cabinet du Ministre des Enseignements Maternel et Primaire (DAC MEMP), Alice Mingninou. Quatre (04) allocutions suivies d’un discours auront marqué la cérémonie de l’évènement. Dans l’allocution de la première autorité communale, il y ressort une précision pour ne pas dire une explication à l’importance de cette sensibilisation. « Chers apprenants, l’inlassable lutte contre la précocité des rapports sexuels en milieu scolaire a souvent conduit beaucoup d’auteurs de ces actes répréhensibles (élèves, fonctionnaires ou artisans) derrière les barreaux. » , a brièvement laissé entendre le maire de Savalou.
N’étant pas présent, le représentant de la tutelle du maire va transmettre au DAC MEMP, ce pourquoi le digne fils de Sakété, dans le département du Plateau au sud-est du Bénin a choisi son territoire de commandement pour cette sensibilisation. « Si le ministre a décidé de faire le lancement de cette activité dans ce département, c’est pour nous donner un message fort. C’est pour vous aguerrir afin que vous ne fassiez pas comme vos prédécesseurs qui n’ont pas eu la bonne information en temps opportun. » , a indiqué le messager du préfet Firmin Kouton. Ceci mérite un encouragement. « Je voudrais surtout encourager le Ministre des Enseignements Maternel et Primaire à ne pas lâcher prise, en multipliant ces sensibilisations non seulement dans nos écoles, mais également dans toutes les écoles du pays. » , a transmis la représentante du préfet des Collines par intérim. Pour l’œil du ministre Salimane Karimou dans le département des Collines, c’est très émotionnable, le choix de sa tutelle porté sur son étendue de juridiction. « Lorsque j’ai été informé par la Coordonnatrice de l’UFLS-TP de la tenue de cette activité dans mon champ d’action professionnel, j’ai été très ému. » , a d’entrée affirmé le Directeur Départemental des Enseignements Maternel et Primaire (DDEMP) des Collines.
Mais une ou deux raisons soutiennent cela, n’est-ce pas DDEMP ? « Ému d’une part par le thème de la sensibilisation : ‘’l’éducation à la santé sexuelle et la prévention de la sexualité précoce’’, mais aussi, ému parce que mon département a été choisi pour abriter l’événement du lancement. » , a répondu Xavier Akpaki. Et la Coordonnatrice de l’Unité Focale de Lutte contre le SIDA pour le compte du Ministère des Enseignements Maternel et Primaire (UFLS/MEMP), va rappeler au DDEMP la cible concernée par cette sensibilisation. « C’est une sensibilisation orientée vers une couche ciblée : les apprenantes et apprenants des cours moyens des écoles publiques et privées de ces départements. » , a mentionné Espérance Obonté Natta. Elle a quand-même expliqué. « Pourquoi avoir choisi de faire cette discrimination positive. Vu la sensibilité du sujet, nous avons volontairement opté pour ces enfants en âge pubère et dont la morphologie organique engendre des comportements parfois déviants soit par mimétisme soit par naïveté. », a-t-elle renchéri. Le moment tant attendu est ainsi arrivé. La sensibilisation sera officiellement lancée par la DAC MEMP, représentant le ministre Salimane Karimou. Il faut le comprendre et le noter, que ce qui a véritablement poussé celui qui fait la fierté de Sakété dans le gouvernement du président Patrice Talon, a initié cette sensibilisation se résume en six (06) résultats d’un grand travail :
• la proportion de grossesses précoces est de 30,3% par rapport aux 201 filles qui ont donné leur âge. En considérant la répétition des grossesses, la prévalence a été estimée à 36,2% ;
• une précocité des rapports sexuels, avant
l’âge de 15 ans (13,12% des filles ont déjà eu des rapports sexuels contre
12,9% des garçons.) ;
selon l’enquête de surveillance de deuxième génération
des IST et du VIH/SIDA, la prévalence des IST dans le monde scolaire, a révélé
que les jeunes universitaires sont les plus touchés (5,1%) suivi des
jeunes du premier cycle (1,7%) et ceux du second cycle (1,6%) :
• les rapports sexuels des jeunes souvent occasionnels et non protégés engendrent entre autres conséquences, les grossesses non désirées (93%) ;
• les adolescentes contribuent pour (21%) à la fécondité totale, c’est-à-dire qu’une (01) grossesse sur cinq (05) est du fait d’une adolescente ;
• Près de la moitié des garçons qui ont déclaré avoir été auteurs de grossesse (43,4% l’avaient été avant l’âge de 20 ans) ; et enfin
• Au niveau des garçons auteurs de grossesse, 93% n’étaient pas planifiées, de même, 88,4 % de ces grossesses étaient non désirées.
C’est bien ce qu’il faut simplement retenir du discours du lancement de la sensibilisation qu’a fait la DAC MEMP, Alice Mingninou. Il convient de relever qu’au titre de l’année scolaire 2016 – 2017, il a été recensé par département les cas de grossesse. Et les départements du Zou et des Collines ont occupé la première place avec respectivement 427 et 472 de cas de grossesse.
[…] pouvons souligner que le chef de file des ministres en charge de l’éducation au Bénin, le ministre Slimane Karimou, a déjà commencé ce travail la semaine dernière dans le sous-secteur des […]