Colombie : Le PNUD a lancé le Rapport mondial sur le développement humain 2019

Photo : L’Administrateur du PNUD, Achim Steiner, lundi 9 décembre, à Bogota, en Colombie

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Ce lundi 9 décembre, Bogota, la capitale de la Colombie a été le lieu idéal pour le Programme des Nations-Unies pour le Développement (PNUD) de lancer le Rapport mondial sur le développement humain 2019. Le lancement de ce Rapport a été procédé par l’Administrateur du PNUD, Achim Steiner. « Au-delà des revenus, des moyennes et du temps présent : les inégalités de développement humain au XXI ^ème  siècle ». C’est bien là, le thème résumé en trois gros points sur lequel le Rapport s’est basé. Ce thème a permis au N°1 du PNUD a exposé le foyer de l’incendie des mouvements de soulèvement observé un peu partout dans le monde. « Différents détonateurs poussent les populations à descendre dans la rue. », a déclaré Achim Steiner. Mais vu que la cérémonie du lancement a connu la présence des hautes autorités et personnalités du monde de développement et de l’équité, l’Administrateur du PNUD s’est expliqué. « Le coût d’un billet de train, le prix de l’essence, les revendications politiques d’indépendance. Ces manifestations sont une nouvelle expression des inégalités et, comme le fait ressortir le Rapport sur le développement humain, les inégalités ne sont pas sans solutions. », a expliqué Achim Steiner. Parlant justement des inégalités qui font chemin avec la vie de nos jours, faut-il noter également que ce Rapport dépose également des pages de solutions.

Tout en précisant que les inégalités soulignées sont basées sur l’éducation, les Nouvelles Technologies d’Informations et de Communication (NTIC), c’est-à-dire la transformation technologique ; et surtout les changements climatiques. Face à ces nouvelles générations d’inégalités, l’édition 2019 de ce Rapport mondial sur le développement, donne trois grandes pistes bien considérables de faire face au sujet :

1. penser au-delà des revenus ;
2. regarder au-delà des moyennes ; et enfin
3. planifier au-delà du temps présent

S’il faut rester dans le temps présent, qui nous intéresserait sans doute, il faut noter que le Rapport renvoie à l’interrogation sur l’évolution envisageable des inégalités. À ce niveau, il va falloir s’intéresser, plus notamment à deux grands bouleversements qui modèleront la vie jusqu’au XXIIe siècle. Primo, la crise climatique : Les manifestations mondiales en attestent, les politiques essentielles pour faire face à la crise climatique, comme la tarification du carbone, peuvent être mal gérées, au risque d’augmenter les inégalités ressenties et réelles pour les moins nantis, qui dépensent une plus grande partie de leurs revenus en biens et services énergivores que leurs voisins plus aisés. Si les recettes de la tarification du carbone sont « recyclées » au profit des contribuables dans le cadre d’un plus large train de mesures sociales, avancent les auteurs, ces politiques pourraient alors réduire les inégalités au lieu de les accroître. Secundo, la transformation technologique : la technologie, y compris sous forme d’énergies renouvelables et d’efficacité énergétique, de solutions numériques pour la finance et la santé, laisse entrevoir comment l’avenir des inégalités pourrait rompre avec le passé, si les opportunités peuvent être saisies rapidement et largement partagées. L’histoire est ponctuée de révolutions technologiques à l’origine d’inégalités profondes et persistantes la Révolution industrielle a non seulement causé la grande divergence entre les pays industrialisés et ceux qui dépendaient de matières premières, elle a également donné le jour aux modes de production qui ont mené à la crise climatique. « Les études universitaires ou le haut débit, autrefois considérés comme un luxe, sont de plus en plus importants pour réussir. Ceux qui n’ont qu’un niveau de vie de base voient disparaître les barreaux de l’échelle qui mène à leur avenir. », a confié le Directeur Bureau du Rapport sur le Développement Humain, Pedro Conceição.

À en croire le Rapport sur le développement humain 2019, il convient de relever que le statu quo ne corrigera pas la nouvelle génération d’inégalités.