Photo: Le candidat Patrice Talon, déposant sa candidature, à Cotonou, le 12 janvier 2016
En 2016, après une bonne dizaine d’année de « ça va changer, ça doit changer, ça peut changer », du « changement » et puis de « la refondation », le peuple béninois lève les yeux vers le ciel. D’où viendra son salut ? Le salut viendra en janvier, mais à quelle date ? Le peuple béninois l’ignorait. Le 12 janvier 2016, le salut est apparu dans la cour de l’organe chargé de recevoir les fils capables de se sacrifier sur l’autel du développement durable du Bénin. Il sonnait environs 9h, 10h ou encore 11h, bref, le candidat sans parti politique, Patrice Talon, faisait son entrée à la Commission Électorale Nationale Autonome (CENA). Objectif : déposer sa candidature pour l’élection présidentielle de 2016 au Bénin. Cette candidature le lance ainsi dans la course à la succession de son ami d’hier et ennemis depuis toujours, l’ex-chef de l’État béninois, Thomas Boni Yayi (2006-2016). Quand le faiseur du roi décide d’être intronisé, bonjour la panique dans la cour du palais de la Marina. Toute machine a été mise en place pour empêcher le magnat du coton béninois de présider à la destiné du pays, le présentant comme le diable de la Nation. Et pour y arriver, il faut parier et nouer une alliance avec un ange blanc inconnu aux béninois. Heureusement que le Pouvoir est au peuple, pour le peuple et par le peule. Le plaçant en deuxième position lors du premier tour de la présidentielle, le peuple béninois fait de Patrice Talon la tête au deuxième et dernier tour du scrutin présidentiel en 2016. Il faut noter que c’est la seule élection présidentielle qui n’a connu aucune contestation ni enregistré de gros mot français comme anglais : mascarade, tripatouillage, hold-up électoral, etc. Puisque, soulignons-le, l’ange blanc inconnu des béninois a déjoué toutes les attentes de son camp en se pressant salué la victoire des les premières secondes du verdict des urnes, le diable que les béninois connaissent.
Selon les résultats officiels proclamés le 25 mars par la Cour constitutionnelle, Patrice Talon a largement devancé (65,37%) son adversaire, l’ex-Premier ministre béninois, le bénino-français, Lionel Zinsou (34,63%), soutenu par le parti du président sortant, les Forces Cauris pour un Bénin Émergent (FCBE). Calme plat dans la Cathédrale, le fils de l’homme va rendre grâce à Dieu et s’adresser au peuple souverain. Ce sera au stade Charles de Gaulle de Porto-Novo, la capitale du Bénin, et au rythme de 21 coups de canon que Patrice Talon a prêté serment, mercredi 6 avril 2016. Après avoir « salué l’ancrage démocratique du Bénin », il a détaillé les grands axes de son projet de société dans un discours d’une dizaine de minutes. « L’urgence est aux réformes politiques (…) à la restauration de la crédibilité de notre pays. La tâche paraît immense, mais n’est pas œuvre impossible. », a déclaré le nouveau président du Bénin. Mais il convient de rappeler l’adage : qui va loin, prépare sa monture. « Je suis déjà prêt, maintenant et tout de suite. », a assuré le nouveau locataire de la Marina. Rappelons qu’une rencontre incertaine avait eu lieu au paravent entre le président sortant et élu au palais de la Marina à Cotonou. Cette rencontre entre les deux hommes a longtemps été douteuse tant les relations entre le prédécesseur et le successeur ont été conflictuelles durant les trois dernières années avant 2016. Au regard de la brillante victoire malgré les plans d’échec contre Patrice Talon, fervent croyant, Thomas Boni Yayi a finalement offert une bible à son successeur. Aujourd’hui, quatre ans après, les réalisations du développeur-né à la tête du pays en moins d’un quinquennat, parlent d’elles-mêmes dans le pays et font couler les larmes aux autorités béninoises qui sont stupéfaites malgré elles.
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