Photo : La chanteuse et guitariste malienne Rokia Traoré
La célèbre chanteuse et guitariste malienne, Rokia Traoré, n’est plus libre de ses mouvements. L’étoile de la musique africaine et malienne notamment, a été arrêtée à Paris, en France, cette semaine. Il faut dire que ce mardi 10 mars, à peine Rokia Traoré terminait les marches de l’avion à bord duquel elle a voyagé de Bamako, la capitale malienne pour Paris, en France, qu’elle sera interpellée par la police française. Ceci, il faut le préciser, en vertu d’un mandat d’arrêt européen émis par la justice belge, lié à un litige sur la garde de sa fille, née de père belge. Le béninois, l’avocat de la star malienne, confirme cette arrestation de sa cliente en France à la demande de la justice belge. « La chanteuse a été arrêtée mardi à l’aéroport parisien de Roissy à sa descente d’un avion en provenance de Bamako. », a précisé Me Kenneth Fèliho. Le béninois est allé plus loin dans ses précisions concernant le motif de la recherche de la chanteuse et guitariste malienne par la justice belge dont un juge d’instruction de Bruxelles est à l’origine. L’avocat détaille que l’interpellation de Rokia Traoré est liée à un mandat d’arrêt européen émis à Bruxelles pour « enlèvement, séquestration et prise d’otage ». Soulignons que ce mandat d’arrêt n’est que le retour manifeste sur tapis d’un dossier pendant déjà devant la justice belge dont la chanteuse et guitariste n’a pas respecté le jugement rendu fin 2019. Le verdict du procès exigeait de Rokia Traoré la remise de sa fille de cinq ans à son père, un belge, avec qui la chanteuse et guitariste malienne s’est séparée. En effet, le Tribunal de Première Instance (TPI) de Bruxelles avait décidé de confier « la garde exclusive » de l’enfant à son père.
Des actions pour exiger la libération de Rokia Traoré…
Selon Me Kenneth Fèliho, c’est une décision que la chanteuse a contestée « dès le départ ». D’après le béninois, Rokia Traoré avait interjeté appel du jugement du TPI de Bruxelles. « C’est incroyable que le juge belge ait décidé que le lien de rattachement (de l’enfant) soit la Belgique, alors que son père vit à Marseille, dans le sud de la France. », a fait savoir l’avocat. Le défenseur des intérêts de la chanteuse et guitariste malienne poursuit que la fillette vit au Mali depuis plus de quatre ans, « elle n’a passé que quatre mois en Belgique ». Il est à rappeler que Rokia Traoré a été incarcérée quelques instants après son interpellation dans une prison française. Indiquons que ce vendredi 13 mars, une pétition en ligne à l’initiative du Collectif des Mères veilleuses (Mères monoparentales de Belgique) pour exiger la libération de Rokia Traoré avait recueilli plus de 5.000 signatures. Rappelons que la pétition dénonce entre autres « les dysfonctionnements de notre justice belge à l’égard des mères monoparentales, (…) sans cesse tenues pour responsables du désintérêt et du désinvestissement des pères à l’égard des enfants ». Il faut relever que la chanteuse et guitariste malienne, est notamment connue pour son engagement en faveur des réfugiés. Ceci a valu en 2016, à Rokia Traoré, une nomination d’ambassadrice de bonne volonté par le Haut Commissariat des Nations Unies pour les Réfugiés (HCR). Il convient de noter qu’une audience est désormais prévue au cours d’un procès fixé pour le 18 mars à Paris. Ce procès sera consacré à l’examen de la demande de remise de la chanteuse et guitariste malienne à la Belgique.
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